Leovino

Serial restaurateur de N.Y à Tokyo en passant par Rio de Janeiro et Paris.
Spécialiste des vins nature et du saké japonais, passionné par tous les bons produits de nos terroirs 

Vignoble Klur : L’Air frais de l’Alsace

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Chaque vendredi, je vous emmène à la découverte d’un vin ou d’un saké qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Cette semaine, direction l’Alsace avec un focus sur le vignoble Klur.

C’est dans le petit village de Katzenthal (« la vallée des chats »), dans le Haut Rhin, que se trouve le vignoble Klur, qui est aussi le plus petit vignoble en biodynamie d’Alsace (moins de 2 hectares).
Clément Klur avait déjà quitté la coopérative en 1999 pour cultiver ses vins en bio puis en biodynamie, et est passé en 100% nature en 2017.
Depuis 2019 sa fille Elisa a repris les rênes du domaine même si Clément reste toujours le maître de chai.
Les vins sont issus de 4 cépages alsaciens : en blanc le riesling, le muscat et le gewurztraminer, et en rouge le pinot noir.

Clément Klur a depuis 2017 pratiqué ce qu’il appelle la « décroissance joyeuse », dans un esprit libre et de respect de la nature, n’hésitant pas à faire des assemblages dans une région qui a toujours été connue pour ses vins de monocépages.
L’air est ici le leitmotiv qu’on retrouve sur toutes les étiquettes des vins du domaine : Pet en l’Air (pet’nat), Tête en l’Air (vin orange), Appel d’R (riesling), Ô Grand R (riesling grand cru Wineck-Schlossberg), et Un Air de Famille (pinot noir).

Air de Famille, toute la convivialité du pinot noir

Une grande fraîcheur, du travail d’orfèvre du père et de sa fille (Elisa a suivi une formation de joaillerie et fabrique aussi des bijoux en argent recyclé), les vins du domaine Klur sont des vins vivants, libres et anticonformistes.
Des vins qui peuvent être dégustés tout au long de la journée et qui sauront accompagner un apéro de fromages et charcuterie ou un repas complet.

Seul cépage rouge cultivé en Alsace, le Pinot Noir mérite ici une mention spéciale, très élégant, avec des arômes de groseille et de griotte, un rouge qui ne vous fera pas mal à la tête et vous amènera vers une rêverie contemplative. J’aurais dû juste goûter un verre et je m’aperçois que la bouteille a déjà diminué des 2/3.
Les autres vins ne déçoivent pas, toujours fan des vins de macération ou vins oranges, j’apprécie énormément le « Tête en l’Air », assemblage de cépages blancs macérés pendant 8 jours, avec une belle acidité finale, et produit seulement à 150 exemplaires.

Frais et salin, Appel d’R est parfait pour accompagner poissons et fruits de mer.

Il ne faudrait pas non plus oublier le riesling, le roi des cépages d’Alsace, que l’on trouve ici en 2 terroirs distincts même si très proches. L’Appel d’R est frais, salin, parfait pour accompagner poissons et fruits de mer tandis que Ô Grand R, issu du grand cru Wineck-Schlossberg montre plus de puissance et à condition de ne pas être servi trop froid, accompagnera très bien un repas complet, de l’entrée au dessert.

Avec une production annuelle qui n’excède pas les 8000 bouteilles, tous les vins du Domaine
Klur sont hautement recommandables et aideront je l’espère à changer l’opinion que certains ont encore des vins d’Alsace (des goûts trop standardisés pour beaucoup d’entre eux). Vive les Vins Libres d’Alsace et à la semaine prochaine !

Tous les vins du Domaine Klur sont disponibles ici

Radikon Chic

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Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, direction l’Italie et la région du Frioul où la famille Radikon produit un sublime vin de macération.

Aujourd’hui allons découvrir ce qui se fait de mieux en vin de macération (communément appelé vin orange) dans la région italienne du Frioul, à la frontière de la Slovénie : les vins de la famille Radikon.
Franz Mikulus, le grand-père de Stanko Radikon avait acquis en 1899 11 hectares de vigne qu’il avait plantés en Friulano (cépage local blanc), Pinot Grigio et Merlot.
Stanko (décédé en 2016) a poursuivi toute sa vie l’œuvre de son grand-père et fait de son domaine une icône du vin nature, dont les vins s’arrachent de New York à Tokyo en passant par Londres et Moscou.
Aujourd’hui le fils de Stanko, Sasa Radikon poursuit son œuvre et a aussi créé ses propres cuvées avec la lettre « S » : Sivi, Slatnik et Rosso Sasa.Le domaine compte maintenant 17 hectares de vigne avec d’autres cépages en plus des précédents, comme le Chardonnay, le Sauvignon, le Ribolla Gialla (cépage blanc autochtone) et le Pignolo (rouge).Mais comment ce petit domaine dans une région un peu isolée du nord-est de l’Italie a-t-il pu se hisser à un tel niveau de hype ?

Dans la famille Radikon: le père et le fils

Il faut remonter au milieu des années 90 lorsque Stanko Radikon décida de retourner aux techniques de macération des raisins blancs utilisées par son grand-père.
Bien que sa philosophie ait toujours été de faire des vins les plus naturels possibles, sans aucun pesticide, sans intrant dans la vinification et sans soufre ajouté, il n’a pas cherché pour autant à reprendre toutes les techniques du passé comme par exemple l’élevage des vins en amphore.
Les rendements sont volontairement faibles, il n’est pas rare qu’une bouteille de vin Radikon nécessite les raisins d’un pied de vigne entier.

Lorsqu’il décide de vinifier tous ses vins blancs en macération, Stanko est loin de faire l’unanimité, mais il est convaincu que cette technique fait ressortir le meilleur des cépages de son terroir, en plus d’une conservation naturelle des vins. En effet les tanins des peaux protègent le vin, qui aura ainsi moins besoin de sulfites.
Il commence par des macérations de 7 jours pour arriver à 3 mois, dans des cuves en bois.
Non filtrés ni collés, sans ajout de soufre, les vins sont ensuite élevés jusqu’à 5 ans en botti (grandes barriques de chêne slavonien, de 25 à 35 hl).
L’idée de Radikon a toujours été de vendre ses vins seulement lorsqu’ils sont prêts à boire, ce qui explique cet élevage assez long.

30 ans après, force est de constater que la technique de Stanko Radikon a fait énormément d’émules dans le monde du vin, et il est reconnu à juste titre comme un pionnier du vin nature, et du vin orange en particulier.
Et finalement, est-ce que les vins de Radikon sont à la hauteur de cette hype actuelle ?

La réponse est oui, largement, c’est même une expérience que chaque personne devrait avoir au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour changer son opinion sur le vin et même son opinion sur la vie.
Chacun des vins de Radikon procure un moment unique, de relaxation et de contemplation, et bouscule les idées reçues.

Le Pinot Grigio Sisi est une bonne introduction au Radikon Wonderland : d’un rouge très pâle qui rappelle un vin rouge du Jura il a des arômes de framboise avec des notes florales, un vin d’une grande fraîcheur, facile à boire et totalement envoûtant.

La cuvée Oslavje (Chardonnay et Sauvignon) a des arômes de miel et d’herbes séchées comme le thym et le romarin, un goût de fruits (ananas et pomme) et une belle minéralité finale.
La production de Radikon est limitée (35000 bouteilles) et comme le monde entier se les arrache, mieux vaut en acheter dès qu’on en trouve (entre 28 et 35 euros la bouteille suivant les cuvées).

Le site de radikon est accessible ici

A la semaine prochaine!

Les sakés Keigetsu

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Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin ou d’un saké qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, focus sur les sakés Keigetsu.

Pour accompagner l’été indien et ses douces températures, j’ai choisi de déguster les sakés de la brasserie Keigetsu, située au sud du Japon (préfecture de Kôchi) sur la petite ile de Shikoku, dans la ville de Tosa. Kôchi est aussi très renommée pour la production de yuzus.


Le domaine Keigetsu, situé dans un cadre idyllique entre les montagnes et un grand lac, est exploité par la même famille depuis 1877 et produit des sakés de très haute qualité.

Les rizières Keigetsu

Avant de relater ma dégustation, quelques éléments sur la fabrication du saké : Contrairement à une opinion encore trop répandue, le saké n’est pas un alcool fort.
On parle de brasserie de saké car le processus de fabrication s’apparente à celui de la bière. Il faut un riz spécial pour faire du saké (il en existe une centaine de variétés).
Un fois récolté, le riz est poli (ce processus apporte des goûts plus complexes), cuit et mis à fermenter avec l’adjonction d’un champignon de culture (Kôji).  Il est ensuite pasteurisé et filtré (il existe aussi des sakés non pasteurisés et/ou non filtrés).
Le saké fini titre alors autour de 15°.

La brasserie du domaine Keigetsu

Il est de préférence dégusté frais et jeune (dans l’année de production). On peut aussi faire vieillir le saké en lui ajoutant de l’alcool distillé et en le conservant en fûts.
Les arômes du saké peuvent parfois ressembler à ceux des vins blancs (pomme, poire, ananas, pêche etc.) mais ce qui est spécifique au saké est le goût umami (la 5e saveur, que l’on trouve dans les champignons ou la sauce soja).

Keigetsu utilise des variétés de riz locales, cultivées en bio, dans un rayon de 5 km autour de la brasserie, ainsi que la plus fameuse variété de riz à saké, le Yamada Nishiki.
J’ai eu l’occasion de déguster 3 sakés de la gamme Keigetsu.

Le Keigetsu 55 (par référence à son taux de polissage de 55%), produit à partir de riz local Gin No Yume, est léger et fruité, très rafraîchissant, avec beaucoup d’arômes qui se superposent (mandarine, thé vert, litchi, concombre, basilic et jasmin).

Le Keigetsu 58 (taux de polissage de 58%) est produit aussi avec du riz Gin No Yume cultivé dans des rizières en terrasse. Il a un très bon équilibre entre l’umami et le fruit, avec une belle acidité finale.

Le « Saké Nature » est fait avec du riz Yamada Nishiki, poli à 45% (il reste 45% du grain de riz après polissage). Il a des arômes de fleurs blanches et fruits à noyau, en bouche on perçoit très nettement la poire et la pêche, avec une belle fraîcheur.

Les sakés Keigetsu sont primés chaque année dans les concours internationaux, y compris au Kura Master (Concours des sakés vendus en France). Par le sérieux de sa sélection, le Kura Master est même devenu une référence au Japon, les sakés lauréats bénéficient ainsi d’une nouvelle aura.

La gamme de sakés Keigetsu convient tant aux novices qu’aux connaisseurs de saké et accompagnera parfaitement une sativa en cette fin d’après-midi de septembre, pour commencer la soirée dans la gaieté.

Bon weekend et à la semaine prochaine

Le site de Keigetsu est accessible en cliquant ici,

Pour commander le Keigetsu en France, c’est ici 

Le glou-glou du weekend: les vins Allemands

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour.
Chaque semaine, Zeweed vous propose des vins sains à partager entre amis toute la journée. A boire avec ou sans modération, mais toujours dans l’esprit Glou-Glou.
Aujourd’hui, je vous parle des vins allemands et répond à la question que vous vous posez déjà “des vins allemand, sérieux?”

Parce qu’on ne produit pas que de la bière en Allemagne, et que la curiosité m’amène toujours à goûter des nouveautés, parlons un peu des vins allemands.
Déjà 1er consommateur de vins bio dans le monde, l’Allemagne a une production de vins  dont la qualité n’a cessé de monter depuis 20 ans. 100.000 ha de vignes, comparés à nos 900.000 ha en France, c’est peu mais suffisant pour qu’on s’y intéresse, et l’Allemagne est tout de même le 1er producteur de riesling au monde.
Essentiellement concentrée au sud et au sud-ouest, la culture de la vigne en Allemagne est répartie dans 13 régions avec 35% de rouges et 65% de blancs.

Le rouge est plutôt récent (cépage pinot noir, majoritaire mais aussi dornfelder et regent) et les cépages blancs les plus courants sont le riesling (20% de la superficie), le sylvaner, le gewürztraminer, le müller-thurgau, et aussi plus récemment le weissburgunder (pinot blanc), le grauburgunder (pinot gris) et le chardonnay.
Fait intéressant, la surface moyenne d’une exploitation viticole est de 3 hectares ou moins, faisant de l’Allemagne un pays de petits producteurs, où la coopération est primordiale.

La carte des réjouissances

Nous connaissons la plupart des cépages d’Allemagne car ils sont cultivés en Alsace depuis des siècles, mais le climat et le terroir donnent des résultats très différents de part et d’autre du Rhin. La plupart des vignobles allemands sont cultivés sur des coteaux ou des collines escarpées, protégés par des forêts qui les placent à l’abri du vent, et presque toujours près d’un fleuve, reflétant le soleil et permettant de tempérer le climat.
Le climat des régions de production est toujours frais et stable, il y a peu de canicules.

Les vins allemands sont ainsi relativement légers en alcool, rarement plus de 12 degrés pour les blancs, jusqu’à 13 degrés pour les rouges.
Traditionnellement les consommateurs allemands préféraient les vins blancs doux, aujourd’hui la situation a beaucoup changé et la plupart des vins blancs produits en Allemagne sont secs, et les meilleurs d’entre eux font preuve d’une grande finesse et d’une grande pureté.

Par cette belle journée d’été au bord de la piscine j’ai choisi 6 vins :  4 rieslings, 1 pinot blanc et 1 rosé, tous certifiés bio et/ou biodynamiques.

Rosé Heitlinger 2020, de la région de Baden :
Un assemblage de 3 cépages : le pinot noir (spätburgunder), le lemberger et le riesling noir, ce rosé vient du domaine Heitlinger, en biodynamie, dans une région magnifique entre Karlsruhe et Heidelberg.
C’est un vin aux arômes de fruits rouges (fraise et cranberry), mais très bien équilibré, il reste sec et c’est un parfait compagnon de piscine, terrasse ou barbecue. Il est léger en alcool (11°), ce qui est parfait pour les grosses chaleurs de l’été
Disponible en commande ici

Pinot blanc Kesselring, 2020, de la région de Pfalz (Palatinat rhénan) :
Ce vin de monocépage pinot blanc, produit par Lukas Kesselring, a des arômes de pomme verte et de citron, en bouche il est fruité (pomme, melon, ananas) avec une belle acidité finale. 12° d’alcool pour un vin à siroter agréablement toute l’après-midi.
Riesling Signature Kesselring 2020 :
Du même domaine, un Riesling bien sec, juteux et frais, de 12,5 °d’alcool. Assez floral au nez, avec des notes citriques, en bouche on goûte la poire, la pomme et une belle minéralité.
Disponibles en commande ici

Heitlinger Rosé, Kesselring et Meyerhof en bonne compagnie.

Riesling Meyerhof « Liaison » 2020, de la région de Rhénanie :
Ce riesling est nettement plus sec que le précédent, et aussi un peu perlant.
Très citrique, avec des notes de pomme verte, c’est un vin d’une grande fraîcheur, très agréable à boire en plein été, 12° d’alcool.
Disponible en commande ici

Peter Jakob Kühn, Doosberg Riesling 2018, de la région de Rheingau (près de Francfort) :
LE vigneron star du riesling en Allemagne, certifié en biodynamie depuis 2004. Ses vins sont classés en grand cru et ils le méritent !
Au nez des notes d’agrumes, de verveine et en bouche une grande pureté minérale avec un final long et persistant.
C’est un vin qui accompagnera à merveille poissons et crustacés mais aussi des fromages de chèvre.
Disponible en commande ici

Kirchenstruck, Signature et Peter Jakob Kühn, alliés indispensable d’un pique nique au Soleil sur et avec de l’Herbe.

Reichsrat Von Buhl Forster Kirchenstück Riesling 2016, de la région de Pfalz
Ce domaine familial fondé en 1849 et situé juste au nord de Strasbourg, produit des vins parmi les plus renommés d’Allemagne.
Avec ce 2016, on voit le potentiel de garde de ce magnifique riesling. D’une belle couleur dorée, il présente des arômes citriques et floraux (pétales de rose), en bouche de la pomme verte, de la pêche et de l’ananas, avec une acidité finale qui apporte une grande fraîcheur.
Disponible en commande ici

Le domaine Van Buhl

Tous ces vins montrent le chemin parcouru en une vingtaine d’années par les vignerons d’outre Rhin, avec des vins d’une grande buvabilité, très glou-glou, faisant preuve aussi d’une belle complexité aromatique pour les 2 derniers dégustés.
Bon weekend et à la semaine prochaine pour un nouveau glou-glou!

La sélection du Vini Selvaggi

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour.
Chaque semaine, Zeweed vous propose des vins sains à partager entre amis toute la journée. A boire avec ou sans modération, mais toujours dans l’esprit Glou-Glou.
Aujourd’hui, je vous emmène au salon Vini Sevaggi, le grand rendez-vous des vins nature dans la capitale italienne.

C’était lundi dernier à Rome, dernier jour du salon et l’occasion de découvrir 60 vignerons de toutes les régions d’Italie ainsi que quelques vignerons étrangers.
Le lieu est assez excentré (proche de la gare d’Ostiense), s’appelle « Citta dell’ Altra Economia», les fresques représentant des figures de révolutionnaires à l’entrée donnent le ton.
Les stands des vignerons sont dressés dans un immense terrain qu’entoure un ensemble de d’anciens bâtiments industriels du 19e siècle.

Il fait 39 ° à l’ombre ce jour là, mais heureusement les vins sont frais et pour la plupart assez légers en alcool. 60 vignerons avec au minimum 5 vins chacun, cela fait beaucoup pour une journée, aussi vais-je juste partager avec vous mes coups de cœur.
Vins Loco, jeune domaine des Pouilles, dont c’est le premier millésime. Des vins blancs frais et aromatiques (pêche blanche, fleurs), issus de cépages autochtones, des rouges fruités et très légers qui rappellent les vins du Jura. Un domaine à suivre assurément.

Insolente Vini, de la région de Vérone, déjà connu des amateurs de vins nature dans le monde, présente une gamme colorée et vivante, de superbes vins de soif.
Le blanc de macération (vin orange), issu du cépage Garganega, est particulièrement remarquable, complexe et très léger en alcool (seulement 9,9°).

Autre valeur sûre, Carussin, du Piémont, entre Gênes et Turin, pour ses rouges légers et frais (vinification en cuve en béton). La famille qui exploite le domaine depuis 4 générations élève aussi des ânes, et les étiquettes de leurs vins arborent souvent l’effigie d’un âne.
La cuvée Asinoi (cépage Barbera) représente bien le style du domaine, à boire tout l’été.

Une superbe découverte encore avec le domaine Bera & Figli, du Piémont aussi, tout particulièrement leur cuvée Bianchdùdui, 100% Muscat, d’une grande complexité aromatique et d’une fraîcheur incroyable. Sans doute le vin le plus mémorable de ma dégustation.

Sallemi, uniquement des rouges, du cépage Nero d’Avola, certains élevés en cuve inox, d’autres en vieilles barriques. Des fruits rouges et des épices, ce sont des vins envoûtants.

Le domaine Vira, pour son Cataratto, cépage blanc de Sicile, macération de 7 jours avec les peaux (vin orange), frais et d’une grande profondeur.
J’ai aussi beaucoup aimé le rosé de Nero d’Avola, couleur rubis, d’une grande intensité, plutôt un rouge léger qu’un rosé à la mode actuelle, un vin d’été idéal.

Enfin, une autre découverte d’un jeune domaine (créé en 2015), qui vient de la république tchèque, d’un petit village de Moldavie, près de Brno :
le domaine Plener.

Les vins issus de cépages germaniques (Riesling, Müller Thurgau) sont fins et élégants, avec des arômes complexes. Ils sont vinifiés en cuve inox et dans des œufs en bois, ce qui permet aux jus d’être en contact avec les lies le plus longtemps possible, et renforce ainsi leur richesse aromatique.

Peu connus en France, ces vins d’Europe de l’Est montrent qu’ils ont vraiment une personnalité, à découvrir encore.
A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures bachiques…

Les vins du Latium : Corte dei Papi

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour.
Chaque semaine, Zeweed vous propose des vins sains à partager entre amis toute la journée. A boire avec ou sans modération, mais toujours dans l’esprit Glou-Glou.
Aujourd’hui, nous partons à la découverte des vins du Latium.

Poursuivant mon escapade en Italie, je vous partage mon coup de cœur pour un domaine de la région du Latium, (Lazio en italien), « Corte dei Papi ».
Le Latium est une région de production de vin très ancienne (depuis l’époque des étrusques) mais au XXème siècles ses vins n’étaient pas réputés, les producteurs privilégiant la quantité au détriment de la qualité.
Aujourd’hui la situation a beaucoup changé, et même si les vins du Latium sont encore peu connus à l’étranger, des vignerons de talent y produisent des merveilles.

A 60 km au sud-est de Rome, Corte dei Papi s’étend sur 200 hectares, dont 25 hectares de vigne, en dernière année de conversion bio.
Les vignes ont en moyenne 20 ans d’âge et sont principalement plantées en cépages autochtones, comme le Cesanese en rouge, la Malvasia del Lazio et la Passerina en blanc.


Une ancienne bergerie convertie en chai, des cuves en inox dernier cri et des barriques anciennes pour les rouges, le domaine allie la tradition (travail manuel des vignes, aucun traitement chimique) et la technologie (contrôle de température, d’hygrométrie, de la lumière).
Les blancs du domaine sont soit en monocépage (Passerina) soit en assemblage (Malvasia, Viognier, Sauvignon)

J’ai adoré le Passerina del Frusinate (100 % Passerina), un blanc sec d’une grande fraîcheur et d’une saveur intense.
Le Cesanese, cépage rouge emblématique de la région donne ici plusieurs types de rouges intéréssants, avec des caractéristiques assez différentes suivant la parcelle de production et l’élevage (en inox ou en barrique).

J’ai particulièrement aimé le Colle Ticchio, un rouge frais et fruité, sans passage en barrique. Un vin de soif idéal pour l’été, pour toutes les occasions.
Les autres rouges du domaine sont beaucoup plus ronds et intenses, à déguster avec une bonne pasta ou une viande rôtie ou mijotée.
Les étiquettes des vins rouges reprennent des visuels de la cathédrale d’Anagni (XIIème siècle), bourgade proche du domaine, qui est considérée comme la seconde Chapelle Sixtine, avec ses fresques des Cosmati, une célèbre famille romaine d’artistes.

Tous les vins du domaine valent le détour, j’ai aussi eu l’occasion de goûter un « spumante » rosé magnifique, sec et à fines bulles, d’une grande fraîcheur.
Le site de Cortei Del Pape est accessible via ce lien.

Enfin, pour ceux qui sont à Rome ce weekend, ne ratez pas le salon Vini Selvaggi, la grande fête du vin nature, sur 3500 m2 en plein air, avec 60 vignerons. Toutes les infos pour y accéder sont disponibles ici

Le Glou-Glou de la semaine: les vins des Pouilles.

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour.
Chaque semaine, Zeweed vous propose des vins sains à partager entre amis toute la journée. A boire avec ou sans modération, mais toujours dans l’esprit Glou-Glou.
Aujourd’hui, nous partons à la découverte des vins des Pouilles chez Valentina Passalacqua,

Besoin d’évasion ? A 3h d’avion de Paris, dans le sud de l’Italie, la région des Pouilles recèle de véritables trésors (plages, falaises, canyons, villes médiévales) et des produits gastronomiques renommés (la burrata, les pâtes orrechiete) mais aussi beaucoup de vins issus de cépages autochtones.

Il y a 1 an j’ai eu l’occasion de goûter chez un caviste à Paris un vin orange de Valentina Passalacqua, vigneronne qui exploite un grand domaine dans le nord des Pouilles, cultivé en biodynamie.
J’avais beaucoup aimé ce vin par sa grande fraîcheur, ses arômes d’abricot et son côté très glouglou (vendu en litre qui plus est) et étais curieux de découvrir le vignoble.

La particularité des vins de Valentina est leur très faible taux d’alcool (entre 9,5 et 12 degrés). La région du Gargano au nord des Pouilles est célèbre pour ses carrières de marbre et cela se ressent dans les vins de Valentina, qui ont une grande minéralité.
Les cépages cultivés sont originaires des Pouilles comme le nero di troia, le falanghina, le greco, le primitivo, le negro amaro, l’alberello, l’aleatico ainsi que d’autres cépages italiens comme le bombino bianco (trebbiano), le pinot grigio ou le montepulciano.

Le domaine est magnifique, le chai très design avec ses murs en marbre brut et ses cuves en béton. Valentina était là pour nous accueillir avec une grande gentillesse et nous faire goûter ses vins.

Les vins de Valentina sont très créatifs, en rouge, blanc, rosé et orange avec des étiquettes très colorées et sa philosophie de la vie (« peaceful living »)
3 lignes sont commercialisées actuellement : Calcarius, 9 is Enough (9 à 9,5% d’alcool) et Valentina, tous disponibles dans les 4 couleurs.

Tous ces vins de Valentina vont surprendre car ce sont des vins d’une très grande buvabilité, très peu tanniques, certains diront des vins inachevés, je pense pour ma part qu’ils sont frais et agréables à boire, avec pour certains une grande complexité aromatique.

Les vins sont vinifiés naturellement (sans aucun intrants) et sulfités (très peu) à la mise en bouteille, afin qu’ils restent stables pendant le transport.
Leur prix abordable (moins de 20 euros le litre pour un Calcarius) les rend d’autant plus attrayants.

Disponibles en France et au Canada, parfaits pour les soirées d’été, mais pas seulement, les vins de Valentina Passalacqua sont maintenant indispensables pour tous les aficionados du Zeweed lifestyle.

Beigeder fête le déconfinement

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Quoi de mieux que de fêter la fin du confinement en compagnie d’un noctambule invétéré devenu auteur à succès, publicitaire poète, scénariste et chroniqueur ? Zeweed était là pour la 1ère du DJ Set Littéraire de Frédéric Beigbeder!

19h45, boulevard Voltaire dans les cafés autour du Bataclan on reconnaît de nombreux visages de la hype parisienne de ces 20 dernières années.
À l’intérieur en configuration théâtre, chacun est à sa place numérotée, le show peut commencer. En intro un mix audio video avec Sacha Guitry, Francoise Sagan et Jean Cocteau et alors retentit le « Paranoid » de Black Sabbath.
Le rideau s’ouvre sur un Beigbeder en robe de chambre et en pyjama sur un fauteuil « Emmanuelle ».
Ce qui commence comme un monologue triste sur les effets de la pandémie sur nos vies s’achève en ambiance de boîte de nuit avec un mix survitaminé de DJ Pone, et un  Beigbeder qui fait des bonds et danse avec son public.

Pyjama party

Entre temps il nous aura fait revivre un peu de ses souvenirs d’enfance à St Germain des Prés, bercé par des mannequins suédoises ou hollandaises dans l’appartement de son père au son de l’album Songs in the Key of Life de Stevie Wonder.
On revit ses succès littéraires à travers les aventures d’Octave, dans « 99 F » et dans « L’Amour Dure 3 Ans ».
Nostalgique de ses années d’excès en tout genre, il regrette au passage que tous ses potes de défonce soient devenus des apôtres du bio et vegan, son ex dealer étant même devenu prof de yoga.
Elle était belle la vie avec de la weed, des escorts russes… Beigbeder précise que toute ressemblance avec Oscar serait fortuite, quand ce dernier se levait et marchait pieds nus sur des mégots, lui qui (père d’enfants en bas âge) marche pieds nus sur des legos.
Croira qui voudra.

Littérature, light show et fumigènes

Sa vodka Le Philtre, littéralement descendue du ciel jusqu’à son fauteuil lui permet de repartir gaiement.
Puis arrive la fin du show et le Bataclan s’est transformé en boîte de nuit, avec fumigènes et light show, et un mix qui va des Daft Punk a Sugarhill Gang en passant par Manu Dibango, Michael Jackson, Depeche Mode, Eurythmics… un best of de 30 ans de fêtes. On danse dans la salle et sur scène, c’est parti.
C’est court hélas…couvre-feu oblige, le spectacle s’arrête à 22h et Beigbeder nous assure que si ça ne tenait qu’à lui on y serai jusqu’à 7h du matin et là-dessus on peut le croire sur parole.
Pêle-mêle reviennent à ma mémoire des images de Beigbeder en G.I chez Castel pour l’anniversaire du débarquement en Normandie, ou encore en total look cuir noir avec casquette à chaînette, cravache à la main, au Queen.
Un grand bol de nostalgie mais surtout une célébration de la vie, ce show fait du bien entre les oreilles.

Beigbeder remet ça le 1er et 2 juillet à Antibes. Réservations disponibles en cliquant sur ce lien.

Vins d’été: N’ayons pas peur du rouge!

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On peut aimer le rosé, bien sûr, mais plutôt qu’une énième sélection de rosés pour l’été, allons plutôt découvrir quelques rouges qui accompagneront à merveille picnics et barbecues, à la plage comme à la campagne.
Quand vient la canicule, nous avons tous envie d’une boisson rafraîchissante, et ce n’est pas pour autant le moment d’avoir peur du rouge.

Nous laisserons de côté les vins tanniques et charpentés pour aller chercher les vins légers et fruités, avec une acidité assez présente.
Dans les cépages on pense Gamay, Pinot Noir, mais aussi Grolleau, Grenache, et les cépages jurassiens Trousseau et Poulsard.
Ce sont des cépages qui produisent des vins peu tanniques, qui peuvent être bus frais (de 10 à 14 degrés). On privilégiera les vins non boisés (élevage en cuve inox ou béton) pour laisser le fruit et le terroir s’exprimer au maximum.

Commençons par le Gamay du Beaujolais, région qui est de nouveau appréciée pour la qualité de ses vins grâce à quelques vignerons hors pair.

Karim Vionnet, « Du Beur dans les Pinards », Beaujolais Villages (cépage Gamay)
3,7 ha de vignes à Villiers-Morgon, là où se trouvent aussi les grands noms du Beaujolais (Lapierre, Foillard, Descombes, Breton), culture de la vigne entièrement naturelle, vinification avec levures indigènes uniquement et quasiment pas de soufre (1mg/l à la mise en bouteille).
Un vin de gourmandise avec beaucoup de fraîcheur, à boire à l’apéro.

Dans la Loire, une très belle expression du Pinot Noir, dans le vignoble de Sancerre :

Vincent Gaudry, « Vincengétorix », Sancerre (cépage Pinot Noir)
11 ha de vignes à Sury-en-Vaux au cœur de l’appellation Sancerre (90% en blanc), certifié bio et biodynamique ;
Arômes de violette et fruits rouges, fruits mûrs en bouche et fins tannins.
Parfait pour l’apéro et accompagne aussi à merveille volailles rôties et charcuteries.

Dans la Loire encore, un assemblage parfait pour l’été :

Domaine Mosse, « Bangarang 2020 », Vin de France (cépages Pineau d’Aunis, Cabernet Franc)
Le domaine Mosse produit d’excellents vins en Maine et Loire, avec des cuvées très créatives.
Ici du fruit rouge croquant, une touche minérale et une fine structure pour une très haute buvabilité.

Continuons dans le Jura avec le Poulsard, vignoble autochtone :

Domaine des Ronces, « Poulsard », Côtes du Jura (cépage Poulsard)
6ha de vignes à Orbagna, au sud du vignoble jurassien, certifié bio et biodynamique.
Une robe rouge clair (couleur grenadine), arômes de fruits rouges et sous-bois, un vin délicieux jeune et qui s’intensifie avec l’âge.

Ensuite dans le Sud-Ouest, à Cahors :

Mas del Périé, « You Fuck My Wine ? ”, Cahors (Jurançon Noir, Malbec)
Sur les hauteurs de Cahors, Fabien Jouves conduit son domaine de 20ha en biodynamie.
Sous un nom provocateur ce vin est une bombe de gourmandise, un vin de soif, avec un fruité très expressif au nez, et une belle rondeur en bouche.

Puis dans le Languedoc :

Domaine Mourressipe, « Tracassier », Languedoc (Grenache)
Un domaine de 8,5 ha sur 17 parcelles, à St Cômes et Maruéjols, à l’ouest de Nîmes, culture en biodynamie ert vinification sans intrants ni collage ni filtration.
Un vin dense et frais, très fruité et délicat avec des parfums de garrigue.
Et pour conclure, un domaine que j’aime particulièrement, et dont l’une des cuvées

(« La Peur du Rouge ») m’a donné l’idée du titre de cette chronique :

Domaine Le Temps des Cerises, « Le Fou du Roi », Languedoc (cépages Carignan, Grenache, Cinsault).
Axel Prüfer, né en RDA, s’est installé dans l’Hérault en 1998 et exploite aujourd’hui 8,5 ha de vignes en biodynamie et vinification nature.
Ses vins sont d’une très grande pureté, légers en alcool (autour de 12 degrés), un vrai plaisir à boire.

Saké et cannabis au pays du Soleil Levant

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Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin ou d’un saké qui sent bon la nature et le Soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre.

Autant le dire tout de suite le Japon n’est pas franchement un pays weed friendly.
La possession même d’une petite quantité de cannabis ou sa culture sont punies de 5 et 7 ans de prison respectivement.
Pourtant, historiquement et à l’instar du saké, le chanvre est au cœur de la culture japonaise. Les plus anciennes traces de son utilisation au japon remontent à 10 000 ans avant Jésus-Christ.
Le chanvre était alors utilisé pour confectionner les habits de la famille impériale et des prêtres shinto, mais aussi pour fabriquer du papier, des rideaux et toutes sortes de vêtements.

Le chanvre tissé nippon, dit-on, est aussi doux que la soie chinoise.

Religion, cannabis et saké

Dans les cérémonies shintoïstes (la religion native du Japon qui célèbre l’harmonie naturelle et la notion de pureté), les prêtres brûlent des feuilles de cannabis dans un but de purification et d’éloignement des mauvais esprits.

Purification par le chanvre: une très agréable détox.

Cannabis et saké sont deux éléments hautement sacrés dans la religion shintoïste, car ils représentaient les deux ressources de base du Japon : le chanvre et le riz.
Un autre exemple de purification par le chanvre est à trouver dans le rituel sumo de dôyo-iri, lorsque le yokozuna (lutteur de sumo du niveau le plus élevé) procède à la purification du ring de sumo en portant une corde de chanvre de plusieurs kilos autour de la taille.

Ceinture traditionnelle de sumo, en chanvre

Chanvre, Sumo et Jacques Chirac

Ironiquement l’une de ces ceintures de chanvre a été offerte à Jacques Chirac lors de l’une de ses visites au Japon. Grand fan de sumo, il n’en était pas moins un ardent défenseur de la prohibition du cannabis.

Aujourd’hui la culture du chanvre au Japon a été presque totalement éradiquée, depuis l’occupation américaine de l’après-guerre. La raison invoquée de protection de la santé publique contre le fléau de la drogue (Cannabis Control Law, 1948) cache en réalité d’autres motivations : le chanvre était cultivé à grande échelle dans tout le pays et était la matière première principale de l’industrie textile civile mais aussi militaire (uniformes, cordes, tentes etc).

En interdisant sa production au Japon, les autorités américaines ouvraient le marché japonais au coton et aux textiles synthétiques US, et réduisaient aussi considérablement l’emprise de l’armée japonaise sur l’économie, car l’armée détenait le contrôle de l’industrie textile du chanvre.

Servi dans les règles de l’art, le saké est un vrai voyage

Weed et umami

Mais revenons au cannabis et au saké, ces deux éléments traditionnels de la culture japonaise sont-ils bons à déguster ensemble ?Oui, absolument, car le saké qui développe des arômes floraux et fruités sera le compagnon idéal d’une bonne weed. Relativement léger en alcool (autour de 15 degrés), le saké a un effet très euphorisant, à consommer avec modération tout de même car il se boit très facilement.
Le monde du saké est vaste, et nous aurons l’occasion d’en reparler prochainement, c’est un alcool de riz fermenté (non distillé), et qui peut varier en goût de très sec à très doux, avec des arômes floraux, fruités et umami (la 5e saveur).

L’esthétique des tonneaux de saké du temple Yakushiji n’a rien à envier à celle des fûts des meilleurs Bordeaux.

Mes 3 recommandations, importées au Canada et en France:

Umeda Konshuichi Junmai (Hiroshima)
Arômes fruités (pomme, ananas, litchi), doux et rafraîchissant.

Keigetsu 58 (Kôchi)
Arôme umami très présent, un saké sec, fin et très équilibré.

« Nami No Oto » Etokodori Tokubetsu Junmai (Kansai)
Arômes fruités (pomme, pêche, abricot), umami et fraîcheur, rondeur et équilbre.