Leovino

Serial restaurateur de N.Y à Tokyo en passant par Rio de Janeiro et Paris.
Spécialiste des vins nature et du saké japonais, passionné par tous les bons produits de nos terroirs 

Bien-être augmenté : voici L’Etonnant, premier vin français au CBD

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour.
Chaque semaine, Zeweed vous propose des vins sains à partager entre amis toute la journée. A boire avec ou sans modération, mais toujours dans l’esprit Glou-Glou.

Je vous annonçais une surprise lors de la dernière rubrique, et je peux maintenant vous la dévoiler : j’ai dégusté les vins au CBD « L’Etonnant » du Domaine du Vieux Noyer, dans l’Aveyron.
Même si j’étais déjà convaincu des bienfaits du CBD pour la santé, j’avoue que j’étais un peu sceptique sur les qualités gustatives des vins au CBD. J’appréhendais cette dégustation car s’agissant de vin je ne pouvais me résoudre à boire un breuvage médicamenteux ou herbacé.
Le Domaine du Noyer exploite 15 hectares de vignes cultivées en bio, avec des cépages classiques du sud (Syrah) mais aussi des cépages autochtones, le Fer Servadou en rouge et le Mauzac en blanc.

Dans la gamme L’Etonnant, les rosés sont issus d’un assemblage de Syrah et de Gamay, les rouges de Syrah et Fer Servadou, le blanc est un 100% chenin (cépage traditionnel du Val de Loire).
Il y a déjà une certaine audace dans le choix des cépages de l’Etonnant, et si le dosage de CBD dans le vin et le procédé de fabrication restent secrets, on sait cependant que l’adjonction de CBD se fait artisanalement à froid. Heureusement, car tout procédé de chauffage ou de flash pasteurisation a des conséquences très néfastes sur le goût du vin.
Un peu plus rassuré sur l’origine des vins au CBD de l’Etonnant, je peux maintenant commencer la dégustation.
Le rosé, de couleur claire, présente des arômes floraux (rose) et mentholés, en bouche il est frais, fruité (fraise, framboise).
La bouteille au bord de la piscine se finit très très vite.


Le blanc, aux arômes de fruits blancs et de fleurs est aussi d’une grande fraîcheur, en bouche il révèle des goûts de pêche blanche, d’amande et d’agrumes.


Le rouge est très expressif au nez (fruits rouges, menthol, fleurs) et en bouche c’est le cassis qui prédomine, avec des notes d’épices et de menthol. Un vin à la fois riche en saveurs et gouleyant.

Cette dégustation s’est avérée une bonne surprise, et je ne peux que vous recommander les vins L’Etonnant. Ce sont des vins de copains parfaits pour les apéros de l’été, avec un subtil dosage de CBD qui n’altère pas le goût, avec juste cette petite touche de fraîcheur en plus.

Les trois  “L’Etonnant” sont disponibles chez Maxi CBD, en cliquant sur ce lien

Tenute Dettori Renosu Bianco, le soleil de la Sardaigne

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Chaque vendredi, je vous emmène à la découverte d’un alcool qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Cette semaine, cap sur la Sardaigne pour une belle gorgée de chaleur avant l’hiver.

Tandis que les températures se rafraîchissent de plus en plus, rien de mieux qu’un vin de Tenute Dettori, de la région de Romangia (au nord-ouest de la Sardaigne) pour revivre des vacances au soleil.
Le vignoble créé en 1980 par Alessandro Dettori compte aujourd’hui 24 hectares, cultivés en biodynamie.

La volonté d’Alessandro a toujours été que ses vins représentent l’essence du terroir, le terroir réel, le vrai. Il crée des vins de tradition et de terroir, des vins libres, libres de s’exprimer eux-mêmes, libres d’exprimer pleinement leur terroir parce qu’ils sont tout simplement issus d’un raisin fermenté. Ils ne sont pas des vins esclaves d’une logique commerciale et du marketing. Ils ne sont pas des vins étudiés et confectionnés à dessein pour un marché important.

Alessandro présente à ses vignes le fruit se leur travail.

Alessandro refuse aussi de rentrer dans l’appellation D.O.C (équivalent Italien de l’A.O.C)  car pour lui le vin est l’expression d’un terroir spécifique, il a donc choisi de les commercialiser en IGT Romangia, cette appellation na faisant appel qu’aux vins qui sont produits sur les communes de Sennori et de Sorso en Sardaigne.

 Les variétés cultivées sont les variétés historiques comme le Cannonau, la Monica, la Pascale, le Vermentino et le Moscato di Sennori, avec quelques très vieilles vignes de plus de 100 ans. Le domaine n’utilise pas de substances chimiques ou synthétiques, la philosophie de Dettori étant que quelques gestes simples dans la cave suffisent pour que seuls le raisin et le terroir se retrouvent dans le verre.
La gamme est assez vaste mais le vin qui a retenu mon attention est le « Renosu Bianco », tant par sa complexité aromatique que pour son excellent rapport qualité/prix (autour de 12 euros la bouteille en France).

Tenutte Dettori: biodynamie, bourriquet et bonnes barriques

Issu de vignes âgées de 45 ans, de cépages Moscato Giallo et Vermentino, ce vin est passé par une macération courte (3 à 10 jours) en cuve de ciment. Ni clarifié ni filtré, il a un maximum de 20 mg de soufre ajouté lors de la mise en bouteille.
C’est ce que l’on appelle un vin orange, techniquement un vin blanc de macération.
Ce processus, inventé il y a plus de 8000 ans en Géorgie, apporte des tanins et une grande complexité aromatique au vin, et facilite aussi sa bonne conservation.

La couleur est d’un joli jaune orangé.
Au nez on perçoit des arômes de fruits (abricot, orange), de fleurs blanches, des notes herbacées et une légère touche salée.
Le goût est profond, on sent l’abricot et les herbes aromatiques, il y a un tout petit peu de sucre résiduel, ce qui donne à ce Renosu Bianco une certaine douceur, pour finir sur une note un peu saline.
C’est un vin terriblement addictif, qui incite à la rêverie, un remède contre le temps morose, le rayon de soleil qui nous manque.
Bon weekend et à la semaine prochaine!

Le site du Tenute Dettori Renosu Bianco est accessible via ce lien.

Cheffe Jessie : The CBD Haute-Cuisine made in London

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Chef Jessie L.E, is the CBD Gastronomy specialist who is rocking West London fine dining scene with her CBD dinners.
Zeweed went to meet her.

Zeweed : Hello Jessie, please tell us a bit about your background and your experience as a Chef?
Jessie :
  When I was a kid, I used to watch cooking shows all the time. I loved how chefs and people in the food industry described food & showed passion for something that we must do to survive. It gave me a sense of escapism. My mother adores eating out and socializing and as her only child I was always taken to places far beyond my pallet and exposed to new dishes and experiences. This plus the fact that at home I had complete freedom of the kitchen as my mother wasn’t interested in cooking. She would let me buy whatever I wanted and gave me the opportunity to freely explore gastronomy.

Salmon Canape

When I was in school I always worked in kitchens but I never went to school for cooking, I went to study fashion. I was always working to put myself through university. Whereas in restaurants or private catering I always had very good mentors.
When I was 18, 20 I didn’t feel like going to school for food, at that age you kind of follow other passions. I have been working as a private Chef for the last 10 years, for high profile individuals and creating bespoke experiences.
I’ve been professionally working in private homes and for events for the last decade. I work closely with the client to create a bespoke and highly personalised food. Everyone is different and having a chef that understands your pallet and is very important to my clients.
At the moment I’m working at the Saatchi Gallery but I only do bespoke experiences there. I am also working for www.hometainment.com  and did a CBD dinner for them last week.

Sliced raddish as a starter

How did you come up with the CBD dinner idea ?
I’ve always had the idea of hosting an immersive fine dining marijuana dinner here in London but didn’t have the clientele. What I did have though was a clientele of “yummy mummies” who were just coming round to the idea of CBD and thought that it was a modern twist on dinner parties I was already offering them.
I also met Antoine, the founder of HOMETAINMENT around this time, who gave me a platform to promote this style of dining and the people were receptive to it.
It gave me an opportunity to educate on this beautiful plant and create interesting and original dishes that I wasn’t really show casing in my day-to-day life as a private chef.

CBD Roe Pate : the perfect entrée plate

ZW-How long have you been offering this CBD dinner experience ?
It all really kicked off summer 2020. I had spent a lot of lockdowns cultivating many organic plants of different origins. The only thing they had in common is that they were all auto flowering. To which I had to do something with. I spent a lot of time researching how to make the purest tinctures and oils and from there I started balancing flavour profiles, effects and strengths. It was my covid project and I honestly was so happy to have something to focus my time on in those unsure times. Horticulture is a beautiful thing!

Roe Toast to follow nicely…

ZW- Do you find ready to use ingredients or do you create your own mix ?
All the CBD I use personally and for my dinner is home grown here in west London.
It has definitely opened my eyes to what it is that is sold at “dispensaries” & what real quality is. I was really adamant that it was quality that I was looking for.
Its 100% a massive part of what clients appreciate about the dinners. Knowing a product is coming from a trusted source, uses organic mediums, has had limited interference and is first pressing. Appeals to thoughs both experiences and new to marijuana of any kind. I even cultivate some plants using 100% vegan medium.
I make tinctures, I make oils, it’s really about balancing the flavors with the dishes I’m creating.

What strains of CBD are you using ?
For the last 2years I have grown over 3 dozens strains.
Among them are :

  • Valentine X
  • Cherry wine
  • Suzy Q
  • ACDC
  • Charlotte’s web
  • Elektra
  • Harle-Tsu
  • Sour Tsunami
  • Crème de la crème

We know about the health benefits of CBD, but is the taste of CBD really important in your menu creation ?
Of course, knowing the benefits and effects of each induvial plant is wonderful but a little nuanced if you’re not familiar with CBD. But having a fabulously tasty dinner with a new ingredient is much more palatable I’ve found.
A plants Terpenes play a major part in creating a dish. Whether it be working with citrus, sea food or white chocolate there will always be a cbd strain that compliments the produce best. I’m experimenting more every time I think of a new dish, I’ve found some fabulous flavour profiles that I wouldn’t of every experienced if it wasn’t for that particular plant’s characteristics.

Smoked carrots by chef Jessie

Give us some examples of dishes that can be part of your CBD menu.
Here is a menu for a dinner I recently hosted :
Canape :
Organic blueberry OG tinctureYellow fin sashimi / elderflower vinegar / amaranth petals / pineapple and scotch bonnet jam
Starter
Organic Jilly bean oil and vinegar/ Crab / pink fennel coleslaw / grated bottega / squid ink rye bread
Mains :
Organic Orange peel
Ginger and star anise marinated rack of lamb with a hazelnut crust / smoked new potatoes / cavolo Nero / & hibiscus sherbet
Desserts :
Organic Harle-tsu flower indoor tincture & cows die
Cereal milk panna cotta / honeycomb / basil oil

Each dish has been matched with a strain that works alongside it and enhances the flavour. it doesn’t overpower or create an astringent taste on the pallet all while being the cleanest version of itself. It’s been a true pleasure to work with this plant in a professional way. cannabis knows no bounds.

Do you have a signature dish ?
There is one dish, which has been very popular, I have used it in different forms and it is still being requested a lot :  pork belly, cooked for 24 hours.
The pork belly is slow cooked in a ginger, star anise, lemongrass and carrot broth for 12 hours, topped up with water as and when. (The key is to ask your butcher for a centre cut piece of belly with the bones and skin removed) keep them as the bones will flavour the stock and the skin will protect the top for the more intense heat)
Then when cooked press the pork belly between two weighted baking trays for another 12 hours so it is evenly set. You will now be able to slice the perfect pieces of pork!
Brush with a paste made of equal parts of agave, gojuchang, garlic powder and freshly squeezed orange juice and pop under the grill for a few minutes till bubbling and charred.  serve in tacos, bao or on ramen or alongside garlic cavolo nero, sweet potato puree and with a blackcurrant jus. anyway you decide to eat this, it’s a real crowd pleaser !

The verde gaspacho

How is the customers’ reaction so far?
It’s been nothing but positive. Everyone has been open minded and extremely inquisitive about my techniques and uses. It’s been beautiful for people to see cbd as a real benefit and how there are a pleather of different directions in which you can take it and enjoy it.
Just like anything, it’s not a one size fits all motif. having clients taste and experience a variety of CBD’s and Giving people the opportunity to explore it through the vehicle of the culinary art has as I said make it much more palatable to thoughs who may of dismissed it due to its relationship with THC based flower.
This activity has really taken off, I’ve got an average of 2 CBD dinner parties a week and they’re usually quite big affairs. As the 2 things I love the most are weed and food I couldn’t be happier.
I really try not to repeat the same dishes to keep the experience always exciting.

Do you have any competition in London ?
There have been some THC dinners around, but there is definitely no one doing the same thing I do.

As CBD products are everywhere now, how do you see the future of CBD and gastronomy ?
 I think quality will always beat quantity in any and every way.
I’m hoping to see a decline in subpar hemp oil based cbd oil and a real movement toward quality and focus on small local production.
And with this, I hope to see pioneers of the marijuana industry really taking control of the products that are out there and always pushing quality and education.
We live in countries that are yet to legalise cannabis and I hope that with the advancement of that we will see many more young chefs mixing the beautiful worlds of food and weed more often and in environments that promote good times a truly unique experience.
I will be continuing to build upon this idea, I want a boutique general store here in Notting hill where everything is enhanced using 100% organic produce and hopefully in a few years a biodynamic farm in which we can expand into more horticulture and propagating.

 

Le champagne est-il russe ?

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour.
Chaque semaine, Zeweed vous propose de bonnes bouteilles à partager entre amis et à boire avec ou sans modération, mais toujours dans l’esprit Glou-Glou.
Aujourd’hui, nous partons à la découverte des champagnes russe, des “vins pétillants” qui sont plus que jamais d’actualité.

Vous l’avez probablement vu cette semaine, la loi signée le 2 juillet dernier par Vladimir Poutine stipule que seuls les vins effervescents produits sur le territoire russe peuvent porter l’appellation Champagne, le champagne français devant désormais prendre l’appellation de vin pétillant.

La branche spiritueux de LVMH, Moët-Hennessy, qui avait dans un 1er temps suspendu ses exportations vers la Russie a récemment annoncé qu’elle reprendrait après un changement d’étiquette. Pas question de s’opposer à la volonté du maître du Kremlin.

Nous avons demandé à Anton, sommelier, blogger/influenceur russe (instagram: @winepetersburg)
son opinion de spécialiste du marché russe du vin.
Anton :  “Toute la communauté des professionnels du vin en Russie était choquée à l’annonce de cette nouvelle. En réalité nous n’avons rien qui puisse remplacer le champagne.”

Anton, docteur ès champagnes Russe

Il y a bien le Franciacorta, le Prosecco, le Cava espagnol, le Sekt allemand et le Crémant.
Mais ce n’est pas suffisant, car il y a une demande grandissante pour le Champagne en Russie.
Le fait d’attribuer l’appellation champagne seulement aux vins effervescents russes appelle deux remarques :

  • Champagne est le nom d’une appellation mais pour le consommateur russe c’est surtout un style de vin.
  • L’appellation Champagne en Russie remonte à l’époque tsariste lorsque le prince Lev Golitsyn (1845-1915) a présenté au Tsar un vin pétillant de haut niveau et a reçu l’autorisation de l’appeler champagne.
Le prince Lev Golitsyn, d’humeur sérieusement pétillante.

Plus tard est venu le champagne soviétique, avec une production de dizaines de millions de bouteille, et une forte propagande.
Lancée en 1937, sous Staline, la marque Sovetskoïe champanskoïe devait désacraliser une boisson bourgeoise en la rendant accessible à tous les prolétaires de l’Union soviétique.
Pendant les années 90 la qualité de ce « champagne » qui n’était jamais très haute, a encore décliné jusqu’à ce qu’à partir de 2017 apparaissent des vins pétillants russes de qualité.

En réalité pour les consommateurs russes aisés, les vins pétillants russes n’ont jamais été un concurrent sérieux pour le champagne français.
Pour un russe moyen qui va chez un caviste et demande une bouteille de champagne, la réponse du vendeur est généralement : « Champagne champagne ou vin pétillant ? »
Le client appelle donc champagne un style de vin, mais Anton ajoute que dans un pays démocratique on ne peut pas changer l’appellation d’un produit d’origine protégée juste pour satisfaire les producteurs locaux.

La substitution n’est pas une option de développement pour les producteurs de vins russes,  au contraire, car seulement  une concurrence saine peut contribuer à une hausse de la qualité et de la quantité de production.
Pour conclure, Anton prédit que les producteurs locaux vont à court terme profiter de cette nouvelle législation mais lorsque le nouvel étiquetage sera mis en place les ventes de champagne vont reprendre à leur niveau antérieur.

Et pour les curieux, à l’occasion d’un prochain voyage en Russie, Anton nous livre ses trois recommandations de « champagne russe » :

Temelion 60, 48 ou 36 Brut (Lefkadia)

 

Impérial d’Or, Blanc de Blancs (Abrau-Durso)

Paradisio (Noviy Svet)

За ваше здоровье! (A votre santé !) et à la semaine prochaine.

“Simplement du vin”, le domaine italien simplement divin

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Chaque semaine, je vous fait découvrir un vin, un saké ou un spiritueux naturel qui fleure bon le soleil et la terre, à l’image d’un plant de chanvre cultivé avec amour. Aujourd’hui, nous partons en Italie découvrir les crus élevés en biodynamie “Semplicemente Vino”.

« Semplicemente Vino » (“simplement du vin” en Français), c’est le nom de l’étonnante gamme de vins élaborée par Stefano Bellotti (1969-2018).
Dans la région de Gavi, au sud du Piémont, ce pionnier de la biodynamie a démarré sa première viticulture bio en 1977 avant de passer en biodynamie en 1984. Il était aussi le président de la section italienne de « Renaissance des Appellations », l’association de vignerons en biodynamie créée en France par Nicolas Joly (Domaine La Coulée de Serrant).
Stefano Bellotti était l’un des plus importants représentants du mouvement du vin nature en Italie. Depuis sa disparition, sa fille Ilaria poursuit son œuvre au sein du domaine Cascina degli Ulivi.

Stefano Bellotti

Les vignes ont en moyenne 20 ans d’âge, la culture suit les préceptes de la biodynamie, et toutes les vendanges sont manuelles.
Le domaine compte 33 hectares, dont 22 de vignes, le reste étant composé de champs de céréales, d’un potager, d’arbres fruitiers et de pâturages pour les vaches. Cascina degli Ulivi produit ainsi du pain au levain, des fromages et du miel.
Il est aussi possible de dîner sur place, où 90% des ingrédients des plats servis viennent du domaine.

La gamme « Semplicemente Vino » constitue l’entrée de gamme du domaine et c’est déjà une très belle introduction aux vins de Stefano Bellotti.
Disponible en rouge, blanc et rosé, la bouteille arbore une étiquette très simple et une capsule, signe qu’il s’agit d’un vin « glouglou ».

Le rouge est un assemblage des cépages Barbera et Dolcetto. Vinifié uniquement avec les levures indigènes, sans soufre ajouté, les raisins sont égrappés, pressés puis fermentés pendant 3 semaines en vieux fûts avant d’être vieillis en barriques de 2000 à 3000 litres.
L’arôme est de fruits rouges mûrs, en bouche le vin est charpenté mais vivace, avec une belle fraîcheur finale.

Le blanc est issu de Chardonnay et Cortese.  Les raisins utilisés pour élaborer le Bellotti Semplicemente Vino Bianco sont égrappés et pressurés doucement. Le moût est ensuite nettoyé de ses impuretés par décantation statique pendant 24 heures. Par la suite, on procède à une fermentation alcoolique et malolactique spontanée, qui se fait dans un réservoir en acier inoxydable. Après fermentation et dans ce même réservoir, le vin passe par un élevage sur lies de trois mois.

De couleur jaune paille, il a des arômes beurrés avec des touches citriques et de noix. Il développe ensuite des arômes floraux, on perçoit une certaine réminiscence des vins du Jura. Le final est très frais et envoûtant, et incite à se reservir aussitôt.
Les vins Semplicemente Vino sont excellents jeunes mais peuvent très bien vieillir quelques années. S’agissant de vin vivant, il est également intéressant de déboucher une bouteille et la déguster sur plusieurs jours d’affilée, on perçoit alors les différentes phases par lesquelles passe le vin.

Il y a d’autres vins de très haut niveau produits par Cascina degli Ulivi, mais à environ 15 euros la bouteille, en rouge comme en blanc, le Semplicemente Vino est d’un excellent rapport qualité-prix, un vrai vin de plaisir que je vous recommande pour de bons moments en famille ou entre amis.
Bon weekend et à la semaine prochaine.

Les vins sont disponibles ici

Les pépites du Jura

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Chaque semaine, je vous propose de découvrir un alcool qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, le Jura et ses vins naturels sont à l’honneur.

Lundi 8 novembre dernier avait lieu à Paris le salon « Le Nez dans le Vert », organisé par l’association du même nom, qui regroupe la plupart des vignerons nature du Jura.
Ce rendez-vous très attendu après une longue absence est aussi pour moi l’occasion de vous parler un peu de ces pépites qui s’arrachent à l’exportation mais restent encore méconnues en France.

“Le Nez dans le Vert”, le joyeux rendez-vous du bon jaja jurassien.

En effet pour beaucoup le Jura est synonyme de vin jaune, ce qui est très réducteur, d’autant plus que le vin jaune est une spécialité qui peut être assez clivante.
Les vins oxydatifs en général ont leurs fans, dont je fais partie mais restent des vins assez spéciaux.

Parmi les vins du Jura on trouve des rouges très intéressants, issus des cépages pinot noir, trousseau et poulsard (ces deux derniers étant des cépages autochtones du Jura).
Ce sont des rouges très fruités, peu taniques, et d’une grande fraîcheur.
Lorsqu’on ouvre une bouteille de rouge du Jura, elle ne dure pas longtemps, tant ce vin séduit par ses arômes de fruits rouges frais et d’épices délicates.

Le poulsard avec sa couleur très claire pourrait passer pour un rosé mais les parfums très distincts de ce vin très délicat le placent dans une catégorie à part.
On pourrait classer les rouges du Jura comme des vins d’été, mais c’est dommage car ils sont bons à boire toute l’année, pour un apéro ou un repas léger.

Du côté des blancs, les principaux cépages cultivés sont le chardonnay et le savagnin.
Le chardonnay du Jura est assez différent de celui cultivé en Bourgogne ; l’arôme est très floral, avec des notes de miel et fruits secs, et les chardonnay du Jura sont  des vins d’une grande vivacité.

Savagnin: arômes de noix, bouche puissante, notes de curry et une touche “beurrée” en finale.

Le savagnin, cépage originaire d’Autriche devenu emblématique du Jura, donne des vins très typés, qui peuvent être oxydatifs (des vins non ouillés, c’est-à-dire qu’on laisse le fût ouvert, ce qui provoque une évaporation et la formation d’un voile à la surface du vin).
Il est reconnaissable à son arôme de noix, une bouche puissante aux notes de curry et une texture très ronde avec une touche beurrée en finale. Les vins issus du savagnin ont un grand potentiel de vieillissement. Il peut aussi être assemblé avec un chardonnay.

Jura on the rocks

Etant la plus petite région viticole de France, privilégiant encore les méthodes de culture ancestrales, le Jura a un niveau de qualité très élevé.
Malgré la flambée des prix des vins jurassiens au cours des 15 dernières années, de jeunes vignerons viennent encore s’y installer, attirés par ces vins hors normes et héritiers d’une longue tradition.

Ainsi parmi les valeurs sûres de la région comme Overnoy-Houillon, Tissot, Pignier, l’Octavin ou Bornard, la jeune génération représentée par Valentin Morel (« Les Pieds sur Terre ») et le plus récent domaine, Novice, forgent déjà les futurs vins légendaires du Jura.

J’ai pu goûter chez Valentin Morel un vin étonnant et délicieux issu de 4 cépages résistants (ne nécessitant aucun traitement, même naturel), intitulé « Hommage à la Canaille ».
Chez Novice, le domaine d’Yves et Christelle Roy, installés depuis 2 ans, j’ai apprécié un vin de macération magnifique, « Jaja, à l’Envers à l’Endroit ».

La plupart des vins du Jura restent difficiles à se procurer tant la demande est grande, aussi si vous trouvez chez un caviste des bouteilles de l’un de ces vignerons, n’hésitez pas. Bon armistice, bon week end  et à la semaine prochaine!

Gin Roku et CBD, l’accord Zen

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Après avoir essayé le gin au CBD Aoma qui m’a franchement convaincu, j’ai voulu réitérer l’expérience avec une autre marque que j’affectionne particulièrement: Roku. L’occasion de vous proposer quelques idées cocktails relevés à notre cannabinoïde favori.

Premier gin créé par Suntory, déjà célèbre pour ses whiskies, Roku signifie 6 en japonais.
C’est un chiffre synonyme de perfection et de beauté au Japon et c’est aussi le nombre d’ingrédients typiquement japonais qui entrent dans la composition de ce gin.

Ces ingrédients correspondent aux saisons : la fleur et la feuille de cerisier (sakura) pour le printemps, les thés sencha et gyokuro pour l’été, le poivre sanchô pour l’automne, et le zeste de yuzu pour l’hiver.
Les autres ingrédients sont les baies de genièvre, les baies de coriandre, les graines et racines d’angélique, la cardamone, la cannelle, le zeste d’orange amère et le zeste de citron.

A la dégustation ce gin présente des arômes très délicats, on perçoit la feuille de cerisier et le yuzu.
Je le bois pur pour commencer, et là je sens le thé vert avec un peu de poivre en note finale.
Les arômes sont si délicats qu’il est préférable de boire le Roku pur, bien frais.

Je trouve qu’en gin tonic ou en gin fizz on perd la finesse qui le caractérise.
J’ai testé les 2 recettes et ni l’une ni l’autre ne fonctionnaient à mon goût, cela donne même une amertume un peu désagréable.
Mieux vaut alors servir le gin Roku simplement avec quelques tranches de gingembre et de l’eau gazeuse.

J’ai ensuite poursuivi l’expérimentation avec 3 infusions Merry’s au CBD.

La première, CBD et menthe donne un goût herbacé très prononcé, on peut en mettre un petit peu (2 cl) mais au-delà le goût du gin est trop altéré.
La suivante, CBD et fruits rouges est particulièrement agréable, elle complémente harmonieusement les arômes du gin Roku.
La dernière, CBD et hibiscus est très intéressante aussi, d’une grande fraîcheur, et encore mieux si on y ajoute quelques fines tranches de gingembre.

Conclusion : ce gin Roku est un magnifique produit, encore un bel exemple du savoir-faire japonais. En cocktail avec une infusion de CBD aux fruits rouges ou à l’hibiscus il est particulièrement bon, frais et désaltérant.
Bon weekend  et à la semaine prochaine!

La raclette au CBD est arrivée!

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L’été indien s’achève, et même si le temps est encore ensoleillé, l’hiver approche inexorablement, c’est le moment de rentrer les derniers vêtements d’été et de ressortir les tenues d’hiver. Toutefois, dans cette période que je n’appréhende jamais avec une grande joie, une pensée me vient à l’esprit et me ravit : c’est la saison de la Raclette qui commence.

Grand amateur de fromages et toujours intéressé par de nouvelles découvertes, j’avais déjà pu apprécier les créations de la Laiterie de Paris, cette fromagerie qui fabrique et affine ses fromages à Paris dans le quartier de Château Rouge (18e).
Leurs chèvres frais aromatisés (spécialement celui au yuzu et celui enveloppé d’une feuille de cerisier japonais, sakura), leurs Brie aux noix ou aux fruits secs, mais aussi leurs Raclettes en différentes versions m’ont toujours beaucoup plu.

Lorsque j’ai vu il y a 2 semaines qu’ils avaient lancé la Raclette au CBD, j’y suis aussitôt allé, car sachant que tout est produit sur place dans leur atelier en quantité limitée, il fallait faire vite.
J’ai pu ainsi rapporter un peu de cette précieuse Raclette au CBD pour la déguster avec quelques amis.
Cette Raclette a été préparée en coupant la meule entière en deux morceaux, parsemée de feuilles de CBD dont une partie a été séchée au four préalablement, puis refermée et laissée à affiner quelques jours.

Une fois coupée en tranches, de loin elle ressemble à du Morbier, mais de près l’arôme du CBD est présent. Elle sera accompagnée de pommes de terre, cornichons, charcuteries, toute la panoplie classique.
Je choisis quelques sakés qui remplacent aisément les vins blancs et mes amis leur font honneur, c’est effectivement un accord qui fonctionne à merveille.

La Raclette est excellente, et le CBD apporte un arôme herbacé très plaisant.
L’expérience est plus que concluante, nous en aurions volontiers mangé davantage mais j’avais acheté tout ce qui restait en stock à la boutique.
Nous nous promettons de renouveler cela très prochainement tandis que le saké contribue à l’euphorie ambiante.

Alors si vous aussi vous voulez attaquer l’hiver dans la bonne humeur, je ne peux que recommander cette Raclette au CBD de la Laiterie de Paris, appelez avant pour vérifier la disponibilité, et pensez à l’accompagner de saké.

 

La page Facebook de la Laiterie de Paris est accessible via ce lien

Dominique Andiran, le sorcier de Montréal

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Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, direction le Gers où Dominique Andiran élabore de remarquables crus en biodynamie.

Il cultive ses vignes à Montréal…dans le Gers, région surtout connue pour le Tariquet, un domaine si vaste (1300 hectares) que beaucoup pensent qu’il s’agit d’une appellation.
C’est en fait un immense domaine privé qui pratique la viticulture intensive à grand renfort de pesticides (rendement de 120hl /ha, quand St Emilion en fait 60 hl/ha) et produit plus de 8 millions de bouteilles par an.

Ancien moniteur de ski et de planche à voile, Dominique Andiran s’est mis à la vigne il y a une vingtaine d’années, et n’utilise aucun pesticide dans ses vignes, aucun intrant dans ses vins. Sa démarche bio et nature vient en fait d’une expérience personnelle : en 1998, en aidant son oncle petit viticulteur à traiter ses vignes avec des pesticides il est tombé très malade et s’est retrouvé à l’hôpital. C’est alors qu’il décida qu’il ferait du vin sans produit chimique ou n’en ferait pas.

Le Sauvignon Rose, un des 11 cépages des vignes de Dominique Andiran.

Aujourd’hui sur ses 7 ha de vignes il produit en moyenne 30.000 bouteilles (85% en blanc), avec un rendement qui n’excède pas les 40 hl/ha.
Si les vins de Dominique ont fait figure d’OVNI dès ses débuts et continuent à surprendra aujourd’hui, force est de constater qu’ils ont trouvé leur public car il est maintenant devenu difficile de s’en procurer.
L’approche de Dominique est libre, sans contrainte, et fait la part belle aux cépages oubliés.

Il cultive ainsi du Chardonnay, du Colombard, Petit Manseng, Gros Manseng, Muscadelle, Ugni Blanc, Sauvignon Rose, et en rouge Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et  Tannat.
Il maîtrise en outre parfaitement la technique du vin oxydatif, ce qui est un vrai bonheur pour les amateurs, dont je fais partie.
Pour lui l’essentiel du travail se fait à la vigne, dans la cave il est adepte du zéro intervention.

Comme tous les vins sont vendus en Vin de France (pas de millésime autorisé sur l’étiquette), car non conformes aux règles de l’AOC, il utilise des codes pour désigner les millésimes, ainsi le 9102 est le 2019.

La dégustation: 

« Vain de Rû »
Le 1er vin de la gamme, issu du cépage Colombard.
Une belle couleur dorée, très légèrement perlant, ce vin est à la fois fruité (poire mûre), herbacé et minéral, avec une grande vivacité ! Un vin à boire en toute occasion, un vrai vin de plaisir.

« Montis Regali »,
Un assemblage de Chardonnay et d’Ugni est un vin oxydatif avec une belle robe orangée. Floral au nez, il est fruité en bouche (abricot et orange), délicieux avec des plats asiatiques.

« Les Pissenlits »
Un 100% Chardonnay non houillé, et élevé en fût pendant 7 ans (selon la méthode jurassienne pour éviter l’oxydation, on houille le fût, c’est-à-dire qu’on lui rajoute du jus pour que l’air n’y entre pas). Ici, non : l’oxydation par l’air est voulue, le fût est seulement recouvert d’un tissu.
Il en résulte un vin avec des arômes tourbés et de noix, d’une grande complexité aromatique. Un vin qui ne laisse pas indifférent, une grande émotion de dégustation.

« Magnus »
Un rouge (Merlot), frais et rond, avec des arômes de fruits rouges, d’épices et de poivre, avec une belle acidité finale.
Pas étonnant que les vins de Dominique Andiran soient appréciés aux 4 coins du monde, ils représentent aujoud’hui ce qui se fait de mieux en terme de vin nature, et à prix raisonnable, à condition d’en trouver (12 euros la bouteille de Vain de Rû, 14, 95 euros le Montis Regalis).

Les vins de Dominique Andiran sont disponibles ici 

Saké Materia : le saké japonais avec la french touch

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Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin ou d’un saké qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, je vous fait découvrir un saké qui ravira les fins palais français:  le Saké Materia.

A Nagano, au nord du Japon, et hôte des Jeux Olympiques d’hiver en 1998 il n’y a pas que le ski. C’est aussi une région très renommée pour le saké, grâce notamment à son eau très pure qui descend directement des montagnes connues comme les « Alpes japonaises ».
Nagano est la 2e région du Japon en nombre de brasseries de saké et certaines d’entre elles ont plus de 300 ans.
C’est dans cette région bénie par les dieux que deux jeunes entrepreneurs français ont décidé de créer leur marque de saké, Materia.

Ils avaient constaté que même si la consommation de saké en France est en progression constante, dans un pays de buveurs de vin les arômes subtils du saké peinent à se faire apprécier. D’où l’idée de créer un saké qui, tout en gardant les caractéristiques de pureté du saké japonais traditionnel puisse plaire au consommateur occidental.
Le projet a mis deux ans pour aboutir, depuis la sélection de la brasserie jusqu’à l’élaboration du packaging de la bouteille.
Créée en 1834, la brasserie qui élabore le saké Materia appartient à la même famille depuis 10 générations.

Le saké Materia est fabriqué à partir d’une variété de riz Hitogokochi, et est poli à 55% (il reste 55% du grain de riz après polissage), d’eau ultra douce de la montagne, et du koji (le champignon microscopique qui permet la fermentation du riz).
Vient ensuite le savoir faire du maître Toji (maître de chai) pour donner naissance au saké Materia.

La bouteille a également fait l’objet d’une attention particulière.
En effet même si Materia est entièrement élaboré au Japon, toutes les indications figurant sur la bouteille sont en français, ce qui facilite beaucoup la compréhension pour qui ne lit pas le japonais (et ne connaît pas non plus la différenciation entre les sakés).
Sobre et élégante, l’étiquette du saké Materia s’inspire du mouvement artistique d’avant-garde japonais GUTAI, fondé en 1954 par le peintre Jiro Yoshihara.

Passons maintenant à la dégustation : au nez l’attaque est puissante, avec des notes de fruits et de fleurs blanches et légèrement anisée. En bouche il est très équilibré, avec des fruits (pomme, agrumes) et une saveur distincte d’umami (le 5e goût).
C’est un saké qui se boit très facilement à l’apéritif mais qui est aussi un compagnon idéal d’un plateau de fromages, il faut le boire frais dans un verre à vin pour l’apprécier pleinement.
Une belle découverte en tout cas, une boisson délicate et versatile qui est une belle alternative au vin.

Le saké Materia est disponible ici

Bon weekend et à la semaine prochaine.