Leovino

Serial restaurateur de N.Y à Tokyo en passant par Rio de Janeiro et Paris.
Spécialiste des vins nature et du saké japonais, passionné par tous les bons produits de nos terroirs 

Aoma, le gin français au CBD

/

Glou-glou, c’est votre rendez-vous avec des alcools surprenants, naturels et conviviaux. Après le rhum au CBD, le vin au CBD, voici le gin au CBD. Et à l’instar du Dead man’s Finger, c’est une réussite!

Après le rhum et les vins au CBD, le gin Aoma vient compléter l’offre de boissons au CBD disponible en France, et il est fabriqué par une distillerie artisanale à Colmar, en Alsace.
Présenté dans un magnifique flacon, ce gin est d’un abord séduisant. Avec un tel écrin de luxe, le produit devra être à la hauteur.
Pur, on reconnaît les arômes classiques du gin, mais la nouveauté est que le CBD amène une touche herbacée et fraîche très agréable.

Je profite de l’environnement paradisiaque du mas provençal pour aller cueillir un peu d’herbes aromatiques dans le jardin.
Je commence par une branche de romarin, que j’ajoute au gin avec un peu de tonic artisanal Three Cents et 3 gouttes de concentré d’hisbiscus et pamplemousse Antésite, fameuse marque de concentré de fruits sans sucre.

Ce cocktail simple à réaliser est délicieux, c’est la garrigue qui s’invite dans mon verre.
J’essaie ensuite d’autres combinaisons intéressantes, pour varier les gin tonics, avec de la menthe et du citron, puis avec du concombre et de l’Antésite hibiscus et pamplemousse.

L’assemblage du gin Aoma est vraiment réussi et s’il donne envie d’expérimenter toutes sortes de cocktails, il est aussi très agréable pur sur des glaçons.
C’est une boisson parfaite pour un apéro sous le soleil et tout aussi agréable en digestif.

Festival de Cannes : Rosé, champagne et rhum au CBD

///

Alors que le 76ème festival de Cannes bat son plein, retour sur l’édition 2021 qui a vu débarquer pour la première fois dans les soirées et cocktails une molécule au moins aussi célèbre que les stars qui grimpent les marches du Palais des festivals : le CBD.

Après un départ hésitant, ce millésime 2021 du festival de Canne s’achève en beauté avec quelques très belles fêtes,  pour une 74ème édition organisée en juillet plutôt qu’en mai, pour cause de pandémie. A l’heure de la montée des marches du Palais des Festivals, le mélange entre festivaliers et vacanciers n’aura pas manqué de surprendre, avec de cinglants contrastes du genre tongs contre escarpins ou pantacourt versus robe longue.

Et toujours des rencontres improbables avec des gens de tous horizons, beaucoup d’entre eux n’ayant qu’un rapport très lointain avec l’industrie du cinéma. C’est peut-être cela aussi qui contribue à rendre les fêtes de Cannes si uniques.

..ce qui se passe à Cannes reste à Cannes.

Et que boit-on à Cannes pendant le festival ? En plein été, avec des température moyenne de 28 degrés, le rosé est partout, à la plage l’après-midi, à l’heure du cocktail et jusqu’à tard dans la nuit dans les villas où ont lieu les plus belles fêtes.

Au sec sur sa serviette et d’humeur à rosé.

Le champagne est toujours là aussi, la boisson glamour qui accompagne les soirées des marques de mode, les défilés de maillots de bain au bord des piscines jusqu’aux soirées ultra VIP à la terrasse d’Albane.

Ensuite la vodka, omniprésente dans les soirées de lancement de films, que ce soit à la terrasse d’un hôtel, sur une plage privée ou dans une villa. C’est l’occasion pour beaucoup de nouvelles marques de spiritueux de se lancer.

C’est le cas du prince Jean-Barthélémy Bokassa, petit-fils de l’ex empereur Jean Bedel Bokassa, qui  en a profité pour lancer sa vodka, avec un trône en arrière-plan, preuve que le ridicule ne tue décidément pas.

Comme un goût du trône.

Voilà pour les classiques, mais cette année il y a une nouveauté : le rhum arrangé au CBD de Dr Drink !
Un rhum de Martinique aux nuances boisées, dominé par des notes de vanille et laissant place au goût du chanvre: la saveur est unique. Ce dernier  est vendu au bar Chupitos à Cannes mais aussi dans les boutiques Dr Smoke.

Une chose est claire, nous allons entendre parler de Mr Drink, une très bonne alternative à la vodka.

Après la fête il s’agit de récupérer et pour cela rien de mieux qu’une boisson sans alcool au CBD comme une limonade ou un ice tea, avant d’enchaîner avec une Biscanna, bière artisanale au chanvre fabriquée au Pilat. Toutes ces boissons sont disponibles au Flower Power à Cannes dans la boutique située près de l’Hôtel de Ville ou sur leur site.

Le temps de récupérer de cette semaine intense, je vous donne rendez-vous samedi prochain pour de nouvelles aventures gustatives.

La Pologne, paradis du CBD

//

Alors qu’en France, la filière chanvre CBD doit se battre pour subsister, je suis allé faire un tour en Pologne, où une industrie florissante et libérée du chanvre bien-être s’apprête à conquérir l’Europe. Carnet de voyage depuis l’Etat le plus à l’ouest des pays de l’est.

Je savais déjà que la Pologne était un acteur important de l’industrie du CBD, en passe de devenir le 1er en Europe, restait à aller voir sur place.
Ici les boutiques de CBD pullulent, comme en France, mais la gamme de produits est beaucoup plus vaste.

Les magasins de la chaîne Dr Ziolko, dont le siège est à Varsovie sont présents dans toutes les grandes villes de Pologne et Cracovie en compte deux dans le centre historique.
Le choix en fleurs de CBD est impressionnant : Cheeese, Kush, White Widow, Dutch Dragon, Sensi Skunk et bien d’autres fameuses variétés.
Il y a aussi une belle gamme d’huiles, de cosmétiques divers, du shampooing à l’huile de massage en passant par les crèmes pour le visage, les mains ou les pieds.

La partie alimentaire est bien fournie : des « Chips of Mind » à l’effigie d’un rastaman, une boisson énergétique « So Stoned », des cookies, des sucettes style chupa chups, des infusions, du chocolat, des barres énergétiques et même des préparations de protéine pour les sportifs.
Chiens et chats ne sont pas oubliés avec des huiles de CBD spéciales.

 Vient ensuite toute une gamme de bongs et autres accessoires pour fumeurs, et des T-shirts et chaussettes aux couleurs vives.
Outre son réseau national, Dr Ziolko dispose d’un autre atout qui est la livraison en 30 minutes via Uber, ce qui est à l’heure actuelle unique en Europe.

A Cracovie les magasins indépendants aussi sont créatifs et proposent tous un vaste choix de CBD et ses dérivés, j’en ai sélectionné deux.
Dans l’une des plus célèbres rues du centre historique, Florianska, le bien nommé « 4.20 – Fast Weed to go » propose des paquets de cigarettes de CBD, des blunts et tous les accessoires imaginables pour la fumette, avec un « Big Discount » pour les youtubers et tiktokers.

Je vous recommande aussi la boutique Hemptia, située dans la même rue, au fond d’une cour.
Outre toutes les variétés de CBD connues, les accessoires pour fumer, des infusions et des cafés, et une belle sélection de cosmétiques, Hemptia dispose d’un lounge pour pouvoir déguster tranquillement sa weed dans un fauteuil confortable.

Enfin, Cracovie compte dans tous les quartiers de la ville de nombreux “Weedomat”, ces distributeurs de CBD et papier à rouler qui permettent aux noctambules en quête de cannabis light de se ravitailler 24/24.


Forte de tous ces atouts,  Cracovie, capitale culturelle de la Pologne, est en passe de devenir aussi une destination pour le tourisme de la weed légale. J’ai d’ailleurs systématiquement croisé des touristes dans chaque magasins que j’ai visité.

 

Dr Ziolko : www.drziolko.pl
A Cracovie: Starowislana 52 et Stradomska 18
4.20 : Florianska 3, Cracovie
Hemptia : www.hemptia.pl
Florianska 6, Cracovie

Jouany Chatoux, fer de lance d’une culture artisanale du chanvre en France

//

Zeweed a rencontré Jouany Chatoux, porte-parole de l’Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes (AFPC) et fer de lance du combat pour la reconnaissance d’une culture artisanale du chanvre bien-être. La Ferme Bio de Pigerolle, son exploitation située dans la Creuse, est un modèle à suivre pour la filière nationale.

Zeweed- Depuis combien de temps cultives-tu le chanvre? Quelle est aujourd’hui la surface d’exploitation de La Ferme de Pigerolles?
Jouany Chatoux-Nous pratiquons la polyculture (principalement du sarrasin et du seigle) et l’élevage depuis 1999. Il y a 5 ans, en 2017, je me suis lancé dans la culture du chanvre.
Dans le détail, nous produisons du chanvre industriel (pour sa fibre et ses graines à vocation alimentaire) sur 20 hectares et des fleurs de CBD sur 5 hectares.

La production indoor de la Ferme de Pigerolles

Tu fais des produits dérivés ?
Oui. Lorsque nous avons arrêté notre activité de transformation animale, nous avons reconvertis notre labo de 400 m2 pour nous consacrer uniquement à la transformation végétale. Nous l’utilisons désormais pour produire des huiles de CBD, y compris des huiles de massage, mais aussi des infusions et des confiseries.

Des confiseries? C’est à dire?
Ce sont des fleurs de cannabis cristallisées au sucre. Le goût est très prononcé : on adore ou on déteste.
Nous avons aussi développé un nouveau produit à partir des tiges de chanvre, en transformant le pied des plants en charbon actif, comme le binchotan. (le binchotan est un produit qui sert à purifier l’eau NDLR).

“J’ai toujours milité pour la liberté culturale”

Dans le cadre de ton activité quels rapports entretiens-tu avec la loi ?
J’ai toujours milité pour la liberté culturale. Nous travaillons nos propres génétiques, qui correspondent au climat et aux terres de la Creuse. Aucun de nos produits ne dépassent les normes de THC autorisées (0,3% NDLR). Nos variétés cultivées sont la Pigerolles, la Millevaches ou encore la Creusoise.

Jouany Chatoux

Cette démarche nous permet d’être toujours dans le cadre de la loi, d’autant plus que concernant les variétés inscrites au catalogue européen, nous nous sommes aperçus en les cultivant que les taux de THC des plantes du dit catalogue étaient souvent au delà de la norme autorisée.

Tu as un projet de production de cannabis thérapeutique en cours, tu peux nous en parler?
Oui, pour cela, il faut remonter aux années 2017-2018, dates de l’origine du projet.
A cette période une importante usine a fermé dans la Creuse.
Les élus locaux ont été reçus par Macron à l’Elysée pour discuter d’un nouveau cadre de relations entre l’Etat et les collectivités locales, le Plan Particulier pour la Creuse.
Eric Correia, infirmier anesthésiste et élu de la Creuse a présenté un plan pour le développement de la filière cannabis locale.

Le cannabis thérapeutique sera cultivé sur un ancien site militaire ultra sécurisé

Ce projet a été validé et signé par le Premier Ministre de l’époque, Edouard Philippe.
Il est actuellement en phase de montage, depuis maintenant 4 ans.
Le site choisi est un ancien site militaire ultra sécurisé, un ancien centre d’écoutes, avec un bunker enterré de 850 m2 et 5 hectares de terrain clôturé.

Jouany Chatoux, bien entouré

L’idée est de faire de ce lieu un pôle d’excellence du cannabis : le « Cannapole » . Hélas, à cause de la crise sanitaire, le projet a pris beaucoup de retard.
L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) va consulter les acteurs de la filière chanvre jusqu’au 20 avril prochain et doit soumettre un cahier des charges d’ici la fin de l’année 2022.
Le Cannapole devrait être opérationnel courant 2024.

Premières cultures de cannabis à visée médicale prévues pour 2024

Qu’attends-tu de ce second mandat d’Emmanuel Macron?
J’attends une prise en compte des remontées de tous les acteurs de terrain de la filière, qui sont actuellement encore mis sur la touche.
Aujourd’hui,  ceux qui sont écoutés par le gouvernement sont ceux qui prônent une utilisation très restrictive de la plante. (Les acteurs et représentants du chanvre industriel NDLR)
Je demande que l’on applique les mesures préconisées par le rapport parlementaire (avec consultation de 120 experts) sur le cannabis bien-être et thérapeutique. Ce rapport a été enterré dans un déni complet de démocratie, quant à l’expérimentation du cannabis thérapeutique, elle est reportée d’un an.

 

Repiquage des boutures à la Ferme de Pigerolles

Panakeia, le chanvre CBG sans THC à l’état naturel

//

Développée en France par Cannaveyron, Panakeia est la première variété de chanvre CBG naturellement dépourvue de THC et de CBD. Zeweed a rencontré Yohan Varin, l’homme derrière cette petite révolution du chanvre bien-être.

Tout commence en 2017 lorsque Yohan plante ses premières graines de chanvre dans le Parc Naturel Régional du Quercy. Très vite, il comprend que si les producteurs français ne se regroupent pas pour s’entraider et mutualiser leurs coûts, ils risquent fort de se faire dévorer par les grandes industries qui lorgnent sur un marché européen estimé à 1.3 milliards d’euros en 2023

Fort de ce constat, Yohan Varin co-fonde avec François-Guillaume Piotrowski et Charles Morrel l’AFPC (Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes). A ce jour, le syndicat qui s’est donné pour mission de « promouvoir un CBD français de qualité dans l’intérêt des producteurs, des revendeurs et des consommateurs » compte près de 200 adhérents.

Des premières graines plantées dans le Quercy il y a 6 ans…

En automne 2020, Yohan crée, avec Daniel Sournac et Hassan Benahmed, la marque Frenchcbdreams /Cannaveyron.
En 2021 la start-up cannabique produira plus d’une demie tonne de chanvre CBD premium. Car contrairement à nombre de ses concurrents, Yohan pratique une extraction mécanique du THC, sans l’utilisation du moindre solvant.

Mais la vraie révolution proposée par Cannaveyron est ailleurs.
Depuis quelques mois, Yohan et ses deux associés cultivent du chanvre cannabigérol (CBG) garanti sans THC à l’état naturel. Une grande première pour la filière française.

… A la co-création d’un syndicat qui regroupe plus de 250 adhérents.

Baptisée Panakeia, cette petite merveille de la botanique moderne affiche un taux de CBG de 18% pour 0% de THC. Un exploit rendu possible grâce aux travaux en génétique agricole de la société espagnole Hemp Trading.

Dans l’état actuel de la législation française, qui ne permet pas d’extraire les composants du cannabis en France, la Panakeia se pose comme la solution rêvée pour proposer aux consommateurs un produit propre, riche en principes actifs et on ne peut plus légal.

Au delà du marché du chanvre bien-être, c’est aussi le marché du cannabis à visée médicale que Yohan compte pénétrer avec la Panakeia. Tout comme le THC ou le CBD, le CBG possède de nombreuses propriétés thérapeutiques à même de soulager les patients atteints de glaucome, de la maladie de Parkinson, d’Alzheimer ou encore de la maladie de Crohn. Le CBG est aussi reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires, anti-bactériennes, antibiotiques et antispasmodiques.

La Panakeia : une tête bien faite, née pour être en tête des ventes de fleurs CBG

18% de CBG et aucune trace de THC à la récolte

Cerise sur la sommité florale: la Panakeia offre de très bons rendements et garantie des productions sans pertes. Pour l’instant, la législation oblige les cultivateurs à détruire leur récolte dès lors qu’elle présente un taux de THC supérieur à 0,3 % en produit fini, soit à peu près 1% de THC en produit brut. La Panakeia étant naturellement dépourvue de THC, les coûts d’exploitation s’en trouvent largement réduits. Les trois associés en cultivent à ce jour 700 pieds.
Avec une approche globale (recherche, éducation, marketing, distribution, juridique) et durable, Frenchcbdreams a tout pour devenir un modèle vertueux du chanvre bien-être.

Commandes et informations: le site de Cannaveyron/Frenchcbdreams est accessible via ce lien

Weed & Wine : comment créer l’accord parfait.

/

Le cannabis et le vin ont en autre point commun celui d’être cultivés aux quatre coins du globe. Si ces deux délices de la nature nous offrent le meilleur d’elle-même, bien les marier n’est pas chose facile. Pourtant, quand l’association est réussie, c’est le nirvana garanti. Notre guide Weed & Wine.

La première chose à prendre en compte est que fumer de la weed assèche la gorge, tout comme boire un vin tannique.  La combinaison des deux n’est donc pas recommandée.
Il convient donc d’exclure tous les rouges tanniques comme le Cabernet Sauvignon de Californie, le Bordeaux, le Châteauneuf du Pape rouge ou encore les vins italiens charpentés comme le Barolo ou le Nebbiolo.

Si l’on veut affiner un tant soit peu, il vaut mieux choisir des vins assez légers en alcool avec une bonne acidité finale, qui va amener de la fraîcheur.
Les vins allemands, que j’avais déjà évoqués dans cette rubrique, correspondent tout à fait à ce profil, mais aussi les vins d’Auvergne et les vins des Pouilles produits par Valentina Passalacqua.

A l’instar du monde du vin, du cigare ou du chocolat, il existe maintenant aux Etats-Unis des «cannabis sommeliers». Le site www.ganjier.com propose même une certification avec un diplôme comme pour le WSET (vins et spiritueux).
Il y a en Californie deux cultures très importantes économiquement et culturellement, qui sont le vin et le cannabis.

La culture du vin est déjà très ancienne mais celle du cannabis a récemment pris une telle ampleur que ces deux mondes qui s’ignoraient se trouvent maintenant de plus en plus de points communs, le concept de sommelier du cannabis en étant la dernière manifestation.
Le rôle du sommelier de cannabis est donc de trouver les meilleurs accords entre le cannabis et le vin, mais aussi d’autres boissons (café, thé, bière etc).

Pour rester sur des notions simples, on peut diviser la weed en 3 types : Indica, sativa ou hybride.
L’indica provoque une montée dans tout le corps, un effet relaxant qui va ensuite facilement provoquer l’endormissement.
La sativa donne de l’énergie et a un effet plus cérébral.
L’hybride, comme son nom l’indique a les effets combinés des deux variétés précédentes.
Le mariage weed et vin dépend ainsi de l’effet que l’on veut obtenir, de l’ambiance générale de la soirée. Si vous voulez rester tranquillement à la maison et bien dormir, alors une indica avec un verre de rouge fera l’affaire.

En revanche si vous recevez des invités à dîner, il vaut mieux choisir une sativa ou éventuellement une hybride.
Dans les rouges nous irons chercher un pinot noir d’Alsace ou de Sancerre, un Gamay d’Auvergne ou un Beaujolais, pour des arômes de fruits rouges frais, voire un Grenache jeune pour le côté mentholé.Il est important aussi d’éviter les vins au degré d’alcool trop élevé, quelle que soit la couleur car une weed forte avec un vin très alcoolisé provoque des effets multiplicateurs.

Si l’on choisit une sativa ou une hybride plutôt citrique, il y alors de multiples possibilités d’accords très harmonieux avec les vins blancs.
On choisira alors un Sauvignon (Sancerre ou Pouilly Fumé de préférence), un Pinot Blanc d’Alsace, un Riesling allemand, un Pinot Grigio italien ou encore un Vinho Verde portugais.

Les rosés par leurs arômes plus neutres et leur acidité s’accordent très bien avec une weed citrique ou florale.
Les vins pétillants blancs ou rosés, que ce soit un pet’nat, un crémant ou un champagne sont aussi une bonne suggestion.
Les vins blancs de macération (dits «vins oranges») représentent sans  doute le meilleur accord possible, par leurs arômes complexes, une certaine amertume et une grande fraîcheur finale.

Hors catégorie vin mais se révélant être un parfait compagnon de la weed, il y a le saké japonais, une boisson très pure, sans sulfites ni produits œnologiques ajoutés, au taux d’alcool assez modéré et surtout qui induit une euphorie proche de l’effet de la sativa.
Vaste monde que celui du saké, je vous en parlerai davantage dans ma prochaine rubrique.

Dead Man’s Fingers, le mortellement bon rhum au CBD 

///

Glou-glou, c’est votre rendez-vous avec des alcools surprenants, naturels et conviviaux. La semaine dernière, je vous avais parlé de l’Etonnant, un remarquable vin au CBD. Aujourd’hui, place à un breuvage distillé sous le Soleil et sur les îles: le rhum. Mais pas n’importe lequel, puisqu’à la fermentation de la canne à sucre s’ajoutent les délicieux effets du cannabidiol  : voici Dead Man’s Fingers, le premier rhum au CBD. De quoi se réchauffer par ces frimas et enterrer le Dry January!

Le nom déjà : Dead Man’s Fingers. Ensuite la bouteille et son étiquette affichant un crâne humain. On se croit dans un univers de pirates, même si l’histoire de ce rhum est beaucoup plus sage.
Dead Man’s Fingers désigne les pattes de crabe en anglais pour cette marque créée en 2015 par le restaurant Rum & Crab Shack, en Cornouailles (Angleterre).
Comme son nom l’indique, ce restaurant offre des spécialités de crabe et autres crustacés, et a développé ses propres recettes de rhum arrangé à partir de rhums des Caraïbes (provenant de Trinidad et de la Barbade).
Les rhums Dead Man’s Fingers ont connu un succès rapide qui a vite dépassé la région de Cornouailles et s’exportent aujourd’hui dans le monde entier.

La gamme propose des saveurs originales : ananas, noix de coco, café, épices, et chanvre (Hemp) que j’ai eu l’occasion de goûter.
C’est donc un rhum infusé au CBD : au nez c’est très herbacé, surprenant pour un rhum, on sent aussi des notes de café torréfié et de chocolat noir.
En bouche les arômes traditionnels du rhum sont bien présents, mais le CBD donne un goût vraiment différent, frais et mentholé. On sent aussi un léger goût de violette, étonnant mais agréable.

J’avoue avoir été un peu déconcerté à la première gorgée, mais j’y ai vite pris goût, le 1er verre en appelle aussitôt un 2ème.
Que ce soit au bord d’une piscine, après une balade en foret ou après une journée de ski,  Dead Man’s Finger est un rhum qui se prête à merveille à toutes sortes de cocktails, et  pour toutes les occasions.

Le plus simple et apprécié des cocktails:

Le HEMP RUM & COKE :
-6cl de Dead Man’s Fingers Hemp
-4cl de jus de citron vert
-15cl de cola
Garnir d’un quartier de citron vert

Pour ceux qui veulent aller plus loin, voici quelques autres recettes originales avec du Dead Man’s Fingers Hemp :

DEAD MULE :
-5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
-20cl de ginger ale
Garnir de quelques feuilles de menthe

PURPLE HAZE (mon préféré, que Jimmy Hendrix aurait probablement apprécié ) :
5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
6cl de jus de cranberry
2,5cl de sirop de rhubarbe
Un filet de citron vert pressé
Garnir d’un zeste d’orange ou de citron

DANKUIRI :
5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
3cl de jus de citron vert
2,5cl de sirop de sucre
Mélanger et passer dans un verre

HEMP HIGHBALL :
5cl de Dead Man’s Fingers Hemp
20cl d’Indian Tonic
Mélanger et servir sur des glaçons
Garnir d’une tranche de concombre

Vous pouvez commander le Dead Man’s Fingers sur ce lien ou le trouver chez tous les bons cavistes.

Faut-il encore boire du Beaujolais Nouveau ?

//

Chaque semaine, je vous fait découvrir un vin, un saké ou un spiritueux naturel qui fleure bon le soleil et la terre, à l’image d’un plant de chanvre cultivé avec amour. Aujourd’hui, et quitte à surprendre, c’est du Beaujolais Nouveau dont je vous parle.

A la question “Faut-il encore boire du Beaujolais Nouveau ?”, on serait tenté de répondre non,  tant les vins produits par Georges Duboeuf  -pour ne pas le nommer-  nous ont fait mal à la tête et causé du tort à l’appellation Beaujolais.
Des millions de bouteilles de “Bojo'” livrées dans le monde entier chaque 3e jeudi de novembre, un goût de banane ou framboise selon les années et un plan marketing bien rôdé, pour un breuvage qui est un vin trop jeune, bourré de produits de synthèse et de sucre, ça suffit!

Heureusement depuis quelques années on redécouvre les vignerons nature du Beaujolais, ceux qui ont toujours cultivé leurs vignes sans désherbants et pesticides chimiques, et vinifié uniquement avec les levures indigènes, sans autre intrant.
Il est bon de rappeler qu’au début des années 80, tandis que les vignes de toute la France étaient abreuvées de pesticides, un groupe de jeunes vignerons autour de Marcel Lapierre à Villié Morgon élabore du vin avec seulement du raisin, sans levure ajoutée et sans soufre, suivant en cela les enseignements de Jules Chauvet, considéré à juste titre comme le père du vin naturel en France.

Bien choisir son Beaujolais permet d’éviter de déguster… le lendemain.

Marcel Lapierre, Jean Foillard, Yvon Métras, Jean-Paul Thévenet et Guy Breton figurent aujourd’hui sur la carte des plus grands restaurants du monde entier. Il faudrait aussi ajouter Karim Vionnet, qui cultive dans la plus pure tradition des vignes ayant appartenu à Jules Chauvet, ainsi que Jean-Claude Lapalu, Jean-Louis Dutraive ou encore Bruno,et Isabelle Perraud.

Mathieu et Camille Lapierre proposent un très bon Beaukolais Primeur, chic mais pas choc.

Aujourd’hui les « fils et filles de » ont pris le relais (Camille et Mathieu Lapierre, Alex Foillard, Jules Métras, Justin Dutraive etc) et ont attiré dans leur sillage de nouveaux venus comme Sylvère Trichard, David Large, Rémi Dufaitre, Pierre Cotton ou Yann Bertrand « la nouvelle star du Beaujolais » selon Les Echos.

Yann Bertrand , l’étoile montante du Beaujolais.

Aujourd’hui le Beaujolais a le vent en poupe et la quasi-totalité des nouveaux domaines sont en bio. De 60 domaines bio en 2010 on est passé à 188 en 2020.
Des salons comme « Bien Boire en Beaujolais », ou « Sous les Pavés la Vigne », organisé par Rue 89 à Lyon, contribuent à médiatiser ce phénomène.
Succès à l’exportation, le Beaujolais bio et nature se vend aussi très bien chez les cavistes et dans les bistrots.
Avec le réchauffement climatique qui fait sensiblement augmenter le % d’alcool des vins, des Côtes du Rhône à l’Alsace, le Gamay du Beaujolais reste relativement léger.

“Le petit vin que l’on boit sous les tonnelles” … et par tonneaux sur les barriques.

Grâce à l’absence de traitement chimique des vignes, les racines plongent plus loin dans le sol qu’en viticulture conventionnelle, et la vigne souffre ainsi moins de la chaleur.
Tous les vignerons nature du Beaujolais ne produisent pas du Beaujolais nouveau chaque année, et 2021 a été une année particulièrement éprouvante pour le vignoble français.
Le 18 novembre sera tout de même l’occasion de faire la fête, celle qu’on n’a pas eue en 2020, autour des vins du Beaujolais Nouveau et de redécouvrir les crus de la région.
Quelques références incontournables : Marcel Lapierre, Jean Foillard, Karim Vionnet, Jean-Paul Thévenet, Guy Breton, Sylvère Trichard, Yann Bertrand.

Le primeur de Karim Vionnet: un de mes favoris

Bonne fête du Beaujolais, bon weekend et à la semaine prochaine.

De Vercingétorix à Action Bronson: voici les vins d’Auvergne

///

Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un vin qui sent bon le terroir et le Soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la nature. Aujourd’hui, direction l’Auvergne et ses crus aussi subtils que volcaniques/

Alesia, 52 avant JC. La défaite de Vercingétorix marque le début de la culture du vin en Auvergne par les romains, et ce jusqu’à son apogée à la fin du 19è siècle avec quelque 40.000 hectares de vignes.
Favori des rois de France depuis Henri IV, le vin auvergnat est largement commercialisé à Paris par les bougnats qui y ont ouvert les premiers “bistrots”.
Cette belle aventure s’achèvera au début du XXème siècle, lorsque le phylloxéra puis le mildiou décimèrent les vignobles auvergnats.
Aujourd’hui, avec seulement 800 hectares de vignes, l’Auvergne n’est pas en mesure de rivaliser en volume avec les autres régions viticoles même si quelques irréductibles vignerons continuent à y produire des vins aussi étonnants que gouleyants.

Grand amateur de weed devant l’Eternel, le rappeur new-yorkais Action Bronson avait déjà créé son propre concentré de cannabis dans un laboratoire de Seattle.
Egalement grand fan de vins nature, c’est en Auvergne qu’il a choisi de produire sa première cuvée: “A la Natural “.
Malgré son image d’ogre, l’ancien chef new-Yorkais Action Bronson a le palais bien aiguisé. En 2016, il crée avec le vigneron Patrick Bouju (Domaine La Bohème) sa 1ère cuvée de 8 000 bouteilles: un assemblage de syrah, de gamay et de pinot noir qui accompagnera sa vidéo sur le thème Quel est le meilleur sandwich du monde ? Le succès est immédiat : “A la Natural ” en est maintenant à sa 3ème cuvée.

Glou-glou, Ganja et Kebab, trio gagnant

Le succès des vins d’Auvergne s’explique en grande partie par leur très grande buvabilité (indice glouglou +++) mais aussi par l’histoire de ce territoire enclavé dans les volcans.
Les vins sont influencés par ce terroir volcanique variant entre basaltes, calcaire, argilo-calcaire et parfois pouzzolane.

Patrick Bouju cultive une cinquantaine de cépages autochtones : mirefleurien, limberger, damas rouge ou encore damas noir (syrah d’Auvergne), même si le gamay d’Auvergne (décliné en de nombreuses variétés) le pinot noir (appelé localement noirien ou neyrou) et le chardonnay dominent l’encépagement.

Patrick et Bronson, duo perché.

Le travail de la vigne est principalement fait à la main. Les méthodes biodynamiques sont employées, avec un usage d’extrait de plantes pour fortifier les vignes et sans aucun produit de synthèse ajouté.
Les parcelles sont vinifiées séparément pour mettre en valeur les caractéristiques des différents sols et les vendanges, manuelles, ont rarement lieu avant le 15 octobre pour se prolonger parfois jusqu’à la fin de novembre (vendanges en surmaturité).

Patrick pratique des macérations longues, de soixante à cent jours selon la cuvée.
Les vins reposent longuement, jusqu’à six mois, après leur mise en bouteilles. Il n’ajoute pas de sulfites dans ses vins et a pu constater que si les raisins sont sains et concentrés, l’équilibre se fait tout seul, quelles que soient les phases que traverse successivement une cuvée.
Les vins sont droits et nets, avec des notes florales, minérales et parfois épicées.
Ce sont des vins étonnants, gourmands et d’une grande fraîcheur, qui donnent une très belle image des terroirs de l’Auvergne.

Un autre excellent domaine d’Auvergne, qui cultive aussi une image très rock est le “No Control “, de Vincent Marie.
Après plusieurs années dans le marketing sportif, Vincent a décidé de poursuivre sa passion, apprenant la viticulture biodynamique chez Julien Meyer en Alsace, avant de s’installer à Volvic.
4,5 hectares de Gamay, Pinot Noir, Syrah et Chardonnay auxquels s’ajoutent 0,5 hectares de Sauvignon, Sylvaner et Pinot Auxerrois.
Ici on ne s’embarrasse pas des directives de l’AOC où seuls Gamay et Pinot Noir en rouge et Chardonnay en blanc sont autorisés.

Du coup tous les vins No Control sont vendus en appellation « Vin de France » et la demande dépasse largement la capacité de production.
Vifs et plein d’énergie les vins No Control sont des vins de plaisir, à partager pour toutes les occasions.
Aujourd’hui si les vignerons nature d’Auvergne jouissent d’un prestige inédit dans les bars de l’Est parisien comme dans ceux des grandes capitales, la production reste minimale, précipitez vous !

 

Les vignerons recommandés :

Patrick Bouju La Bohème

Vincent Marie – No Control

Le glou-glou d’Halloween : la bière B7 & 1 More

/

Chaque semaine, je vous emmène à la découverte d’un alcool qui sent bon la nature et le soleil, à l’image d’une belle weed qui nous offre le meilleur de la terre. Aujourd’hui, je vous parle de bière et pas n’importe laquelle: la  “B7 & 1 More “

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours… ni le tuer.
Parce qu’au delà d’être mon animal préféré, l’ours est sérieusement en voie de disparition.

La nouvelle marque de bière artisanale B7& 1 More m’a tout de suite interpellé par sa démarche.
En effet B7 affirme son engagement environnemental en reversant 1 euro par carton de bière vendu à l’association Férus, spécialisée dans la protection de l’ours, du loup et du lynx.
L’ours est le symbole de la marque B7 qui affiche 7 références permanentes, correspondant aux 7 variétés d’ours et une référence éphémère (la 1 More).
Toutes les bières sont produites en Bourgogne par le maître brasseur Nicolas Sanchez de la brasserie Loro.
Dans les 7 références il y a la blonde Grizzly Bear, la blanche Polar Bear, la rousse Sun Bear, l’ambrée Brown Bear, la brune Black Bear, l’IPA Indian Bear, et enfin la Spectacled Bear aux fruits rouges.
La 1ere bière &1 More est la Panda Bear, produite en quantité très limitée (10.000 bouteilles). C’est le  résultat subtil d’un assemblage entre une bière blonde et le fameux saké Kenbishi (maison familiale fondée au Japon en 1505). Le saké Kenbishi était le préféré des samuraïs qui le buvaient pour se donner du courage avant d’aller à la bataille.
Ici c’est le saké Kenbishi Kuromatsu qui est utilisé. C’est un saké auquel on ajoute un peu d’alcool distillé avant de le faire vieillir en fût pendant 3 ans.
La bière est aussi infusée aux feuilles de bambou, l’aliment préféré du panda.
C’est avec impatience que je goûte cette Panda Bear, car le saké est l’une de mes boissons favorites, surtout le Kenbishi dont la réputation n’est plus à faire.
La Panda Bear est légère et fruitée, avec des saveurs complexes.
Au nez je perçois des notes végétales, boisées et de céréales.
Le goût est rond, suave, avec un umami assez présent et les feuilles de bambou apportent une grande fraîche finale.
C’est véritablement une réussite que cette bière, que je recommande vivement aux amateurs de belles sensations gustatives.
Bon week-end et à la semaine prochaine.