Leovino

Serial restaurateur de N.Y à Tokyo en passant par Rio de Janeiro et Paris.
Spécialiste des vins nature et du saké japonais, passionné par tous les bons produits de nos terroirs 

La Haute Cuisine au CBD par Chef Jessie

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Haute Cuisine au CBD ? L’idée est séduisante tant en France, les préparations culinaires au chanvre bien-être se limitent encore aux pizzas et crêpes au cannbidiol.
Si au pays de la Grande Cuisine, nous n’avons pas encore accès à des délices gastronomiques chanvrés, il suffit de traverser la Manche pour rencontrer une sommité en la matière : Jessie L.E, alias chef Jessie.
Chef Jessie est LA spécialiste des dîners au CBD qui agitent désormais tout le West London. Zeweed a pu s’entretenir avec cette toquée du chanvre bien-être.

Bonjour Jessie, parle-nous un peu de ton apprentissage et de ton expérience en tant que chef.
Depuis mon enfance, j’ai toujours aimé regarder les émissions de cuisine à la télé. Si se nourrir est un besoin vital, la façon dont les chefs subliment les aliments m’a hypnotisé. Je m’évadais en regardant leurs prouesses sur le petit écran.
A cela il faut ajouter que ma mère adorait aller au restaurant. Etant fille unique j’ai eu la chance de fréquenter très jeune des lieux sophistiqués, de goûter de nouveaux plats et me former le palais. Ma mère ne cuisinant pas à la maison, j’avais une liberté totale dans la cuisine. Elle me laissait acheter les ingrédients que je voulais et j’ai pu ainsi explorer librement la gastronomie.
Plus tard, pendant mes études supérieures de mode, j’ai toujours travaillé en cuisine, que ce soit dans les restaurants ou en service traiteur, même si je n’ai jamais pris de cours.

Canapés Saumon-Cream-cheese.

Je travaille maintenant depuis 10 ans comme chef privé, dans des évènements ou au domicile de mes clients. Je crée des menus sur mesure pour des personnalité exigeantes.
Chaque prestation est différente, donc pour mes clients,  avoir un chef qui comprenne leurs goûts est fondamental.
Actuellement je travaille pour la Saatchi Gallery, où je ne crée que des expériences sur mesure. Je travaille aussi pour www.hometainment.com, j’ai d’ailleurs réalisé un dîner en mai dernier.

CBD Radish

Comment t’es venue l’idée des dîners au CBD ?
J’avais depuis longtemps l’idée de proposer un dîner gastronomique au chanvre bien-être à Londres, mais je n’avais pas la clientèle.
A cette époque, j’ai rencontré Antoine, le fondateur de HOMETAINMENT (NDLR : « Home + Entertainment » l’agence londonienne qui offre toutes sortes d’expériences sensorielles à la maison).

Cannabidiol Roe Pate

Antoine m’a offert la possibilité de promouvoir mes dîners au CBD sur sa plateforme et m’a trouvé mes premiers clients.
J’ai ainsi eu la chance de pouvoir être en contact avec une nouvelle clientèle, partager mes connaissances sur cette plante magnifique, créer des plats originaux et intéressants que je ne présentais jusqu’alors pas dans mon activité quotidienne de chef privé.

Depuis combien de temps proposes-tu cette expérience de dîner au CBD?
Tout a réellement démarré durant l’été 2020. J’avais passé beaucoup de mon temps pendant les confinements à cultiver toutes sortes de chanvre CBD et étudié comment faire teintures et huiles. A partir de là,  j’ai commencé à trouver des équilibres de saveurs, des profils, des mariages de goûts.

Roe Toast

Tu utilises aussi des ingrédients prêts à l’emploi ?
Tout le CBD que j’utilise pour mes dîners vient de mon jardin dans West London.
Le fait de le cultiver moi-même m’a complètement ouvert les yeux sur le CBD que l’on peut acheter en magasin, et sur ce qu’est la vraie qualité.
C’est précisément cela que mes clients apprécient le plus dans mes dîners : le fait de savoir que le produit vient d’une source fiable, est cultivé en bio et est issu de la 1ère pression.
Je cultive même certaines variétés en utilisant uniquement des produits vegan.
Je fais mes propres teintures et huiles et suis toujours à la recherche de parfaits équilibres dans les plats que je crée.

Salmon, capers, dill & grapefruit (Saumon, câpres, aneth et pamplemousse)

Quelles variétés de CBD utilises tu ?
Depuis 2 ans j’ai cultivé environ 3 douzaines de variétés.
En voici les principales :Valentine X, Cherry wine,Suzy Q, ACDC, Charlotte’s web et la Sour Tsunami

Nous connaissons les effets bénéfiques du CBD, mais le goût du CBD est-il vraiment important dans ta création de menu ?
Oui, il y a évidement des arômes très marqués et les terpènes ont un rôle majeur dans ma création de plats. Que ce soit avec des agrumes, des fruits de mer ou du chocolat blanc, il y aura toujours une variété de CBD qui va agrémenter le produit au mieux.
J’expérimente de plus en plus à mesure que j’avance dans le métier. J’ai découvert des profils de saveurs que je n’aurais jamais imaginés si ce n’était grâce aux caractéristiques spécifiques de chaque plante.

 

Smoked Carrot (carotte fumée)

 

Verde Gazpacho

Peux-tu nous donner un exemple de menu au CBD ?
Oui, en voici un que j’ai réalisé très récemment :

  • -Amuse bouche – avec teinture Organic blueberry OG
    Sashimi de thon albacore/vinaigre de sureau/petals d’amarante/confiture d’annanas et piment scotch bonnet
  • -Entrée –avec huile Organic Jilly bean et vinaigre
    Crabe / fenouil rose/ coleslaw / bottega râpée / pain de seigle à l’encre de seiche
  • -Plat – avec Organic Orange peel
    Carré d’agneau mariné au gingembre et à l’anis, avec une croute de noisettes/pommes de terre nouvelles fumées/ chou palmier/sorbert hibiscus
  • -Dessert – avec teinture Organic Harle-tsu flower indoor& cows die
    Panna cotta au lait de céréales/ rayon de miel / huile basilic

Chaque plat a été élaboré avec une variété de CBD qui se marie parfaitement avec les autres ingrédients et qui surtout rehausse leur saveur. Mais le mieux est encore d’y goûter (rires).

Propos recueillis par Yves de Roquemaurel.

Chez les hippies Soviétiques

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Alors que nous nous apprêtons à fêter le nouvel an Russe, ZEWEED revient sur un étonnant mouvement made in USSR : les hippies de l’ère soviet. Une belle invitation à faire l’amour et pas la guerre dont l’actuel locataire du Kremlin ferait bien de s’inspirer.

C’est une époque dont on sait peu de choses tant les visites des étrangers en URSS étaient soigneusement encadrées par un système qui maintenait un contrôle absolu sur ses citoyens.
Bien avant la révolution d’octobre 1917, la culture du chanvre à des fins industrielles était largement répandue dans tout le pays, faisant de la Russie le 1er producteur de chanvre mondial. Cette culture était déjà très ancienne: la Russie fournissant le chanvre pour les cordages de la marine britannique depuis 1715,  à l’époque du Tsar Pierre Le Grand.

A la fin du 19e siècle, avec la concurrence du coton américain et de la toile de jute, la production de chanvre déclina rapidement. Ce n’est que dans les années 1930, à l’époque de Staline qu’elle reprit, fortement encouragée par des aides aux producteurs, des médailles et des privilèges (le stakhanovisme à l’oeuvre).

Aux grand ganja-growers, la Patrie reconnaissante.

Au début du 20ème siècle, l’usage récréatif du cannabis était encore essentiellement limité aux régions d’Asie Centrale. Les populations locales avaient l’habitude de fumer du haschich depuis au moins 6 siècles, et les colons russes l’apprirent à leur contact.

En 1934, le code pénal de l’URSS bannit la culture non autorisée du cannabis et de l’opium.
Le chanvre indien fut définitivement interdit en 1960 tandis que la production du chanvre restait prédominante.

Soviet Hippies

Dans cette période de forte répression se développa pourtant un mouvement hippie, largement documenté dans l’excellent « Soviet Hippies » (2017) de la réalisatrice estonienne Terje Toomistu.
Pendant les années 60-70 l’existence même des hippies en Union Soviétique était constamment niée par le discours officiel et les médias. De fait,  pour l’immense majorité des russes qui vivaient à cette époque il n’y avait pas de hippies en URSS.

Le seul domaine artistique où l’on pouvait voir une très forte influence psychédélique était les films d’animation (destinés aux enfants), sans doute le seul espace de création où la censure n’intervenait pas (ou très peu).
A l’époque on ne trouvait quasiment pas de LSD mais beaucoup de cannabis circulait, ce qui ne manquait pas d’attirer l’attention du KGB, plus pour l’aspect trafic que pour la substance elle-même. On raconte aussi que lors des fouilles régulières opérées chez les hippies, les agents du KGB étaient plus à la recherche de livres interdits que d’herbe à fumer.

Hippie-pipe Oural!

Manifestation contre la guerre du Vietnam sur la place Rouge

Le 1er juin 1971, pour la 1ère fois,  des milliers de hippies se réunirent à Moscou pour protester contre la guerre du Vietnam. Le KGB en profita pour arrêter 3000 d’entre eux qui furent aussitôt jetés en prison.
A partir de ce moment le mouvement hippie rentra dans l’underground et les participants créèrent un réseau appelé « Sistema » (système), leur donnant ainsi accès à de la weed et à des produits importés clandestinement (livres, disques, jeans) et surtout à la possibilité de voyager et se loger dans d’autres villes de l’URSS lorsque tout déplacement était contrôlé par le pouvoir.

Les survivants de cette époque commémorent encore aujourd’hui chaque année à Moscou la date du 1er juin.
L’histoire des hippies en URSS reste encore stigmatisée comme le montre la décision récente du théâtre de Vladivostok d’annuler la lecture de la pièce de Mikhail Durnenkov « Comment les hippies d’Estonie ont détruit l’Union Soviétique », ceci à la veille de la visite de Vladimir Poutine dans la ville le 2 septembre dernier.
Vladimir Poutine avait d’ailleurs exprimé à plusieurs reprises ses regrets sur l’effondrement de l’Union Soviétique, le qualifiant de « plus grande catastrophe géopolitique du 20ème siècle”.

L’herbe de la Vallée Magique

Dans la république soviétique du Kirghizistan,  la vallée du Chu était connue depuis toujours comme la source de la meilleure weed, que les russes appelaient « dichka » (sauvage).
Cette herbe était réputée d’un bout à l’autre du pays si bien que  la vallée du Chu devint un lieu de pèlerinage pour les hippies d’URSS.

La vallée du Chu, équivalent russe de la vallée du Riff.

Les autorités soviétiques firent tout ce qu’elles pouvaient pour éradiquer cette culture ; en brûlant les champs et en utilisant toutes sortes d’herbicides et de pesticides mais rien ne pût en finir avec cette herbe qui repoussait toujours plus vigoureuse.
Depuis la fin de l’Union Soviétique en 1991, la dichka de Chu continue d’être très demandée, c’est le « caviar de la weed ».

Le “Caviar de la Weed” de la vallée du Chu: récolté à même le corps, nu sur un cheval

La méthode de récolte la plus populaire (et toujours utilisée aujourd’hui ) consiste en une personne ayant juste pris une douche, qui monte un cheval fraîchement lavé et galope pendant plusieurs heures à travers une forêt de weed (dont les plants atteignent facilement 3m de hauteur), jusqu’à être recouverte d’une couche collante de résine de cannabis, qui est ensuite grattée et pressée pour en faire des blocs.

Le bon Karma: être réincarné en cheval dans la vallée du Chu.

Il y a certes des moyens plus simples et plus discrets de récolter la résine mais avouons que celui-ci a du style.
Voilà en tout cas une destination de vacances originale pour l’été prochain, et comme la récolte a lieu au mois d’août,  cela nous laisse un peu de temps pour pratiquer l’équitation.

Flying high à bord du Starship

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Le Starship, c’est le Boeing 720 qui transporta les plus grands groupes de rock entre 1973 et 1977. Entièrement refait pour répondre aux besoins de ses turbulents passagers, théâtre de tous les excès, le “Party Plane” contribuera à forger l’image de groupes comme Led Zeppelin, les Allman Brothers ou Deep Purple.

Les années 1970 verront l’avènement des Rock-Stars. Suivies par des hordes de groupies, ces nouvelles idoles des jeunes jettent des téléviseurs du 10e étage des hôtels, en saccageant consciencieusement les chambres et roulent à tombeau ouvert dans de sublimes bolides qui finissent rapidement à la casse ou dans une piscine.
C’est aussi l’époque où les tournées aux Etats-Unis deviennent de plus en plus longues avec des dates dans beaucoup de villes moyennes, et où les musiciens passent de plus en plus de temps dans des bus ou des vols moyen-courrier, avec tous les tracas que cela suppose (perte ou retard de bagages, déboires avec la police ou les populations locales, fouilles complètes à l’aéroport etc).

Led Zeppelin en 1973, les premiers locataires du Starship.

A Starship is born

En 1973 le chanteur Bobby Sherman et son manager rachetèrent à United Airlines un Boeing 720 dans le but de le convertir en jet pour les tournées et de le louer.
C’est ainsi que naquit le légendaire « Starship ».
Acheté pour 600.000 $, cet avion de ligne de 138 places fut complètement remodelé à la demande de ses nouveaux propriétaires pour accueillir le rock’n roll lifestyle (40 places après la transformation). Après 200.000 $ de travaux de rénovation le Starship offrait une cabine centrale avec un canapé de 10 m de long, un téléviseur et un magnétoscope, avec une collection de video K7 qui allait des Marx Brothers à Deep Throat, un bar avec un orgue électronique, une suite avec un waterbed king size et des couvertures en fausse fourrure, et même une fausse cheminée.

Le premier groupe à louer le Starship fut Led Zeppelin, nous sommes en 1973.
Le manager du groupe, Peter Grant, avait décidé dès la formation du groupe que pour arriver au sommet il fallait d’abord conquérir les Etats-Unis. Grant se démena pour assurer un maximum de dates dès la 1ère tournée, en 1969, tout en maintenant la presse à l’écart. Il refuse sciemment toutes les demandes d’interviews pour laisser les musiciens cultiver le mystère. Mais ces tournées, très longues et aux multiples dates n’étaient pas de tout repos pour ces musiciens brit’ aux cheveux longs, pour ces fumeurs de weed paumés dans le Midwest où les habitants sont peu versés dans la mouvance hippie (on pense au film Easy Rider sorti la même année et à sa fin tragique).

Le party plane des Stones, Led Zeppelin, Bob Dylan et Elton John

A ces premiers inconvénients, il faut ajouter les fréquentes turbulences aériennes que subissent les petits monomoteurs à hélice qui étaient généralement utilisés. Ceux-là mêmes qui coutèrent la vie à Buddy Holly, Otis Redding, Glenn Miller ou Stevie Ray Vaughan.
Lorsque Led Zeppelin inaugure le Starship, c’est un des plus grands groupes de rock du monde.
C’est la fin des innombrables arrêts dans les motels:  le Starship ramène  tous les soirs le groupe et son entourage à L.A, où la fête commencée à bord se poursuit dans les bars du Sunset strip ou au Hyatt Hotel , surnommé le «Riot House».

Le Starship était devenu le nouveau standard pour les rock-stars et fut utilisé (entre autres) par : les Rolling Stones, Deep Purple, John Lennon, Alice Cooper, Bob Dylan & the Band, Peter Frampton, les Allman Brothers, les Bee Gees ou encore Elton John.
Ce dernier, qui avait loué le Starship pour sa tournée US de 1974, s’était retiré dans la suite de l’avion pour faire une sieste. En se réveillant, il eu la surprise de trouver Stevie Wonder chantant « Crocodile Rock »  au piano situé derrière le bar.

Les Stones, toujours plus haut.

Lorsque le groupe Allman Brothers Band entra dans le Starship pour leur tout premier trajet ils furent accueillis par un « Welcome Allman Brothers » écrit en lignes de cocaine par les précédents occupants: Led Zeppelin.
Quand les Rolling Stones louèrent le Starship pour leur tournée “STP”, alors qu’il découvre l’intérieur de ce Las Vegas volant,  Mick Jagger s’exclamera “it’s very tacky” (c’est très tape-à-l’oeil). Ce sera le seul à se plaindre, les autres groupes adulant le « party plane ».
Peter Frampton, lui, racontera que ses musiciens avaient pris l’habitude de dissimuler leur stock de weed dans leurs sacs de linge sale pour échapper aux contrôles des chiens renifleurs des douanes.

“C’est de mauvais goût” (Mick Jagger à propos de la décoration de la cabine)

Le Starship symbolisera aussi l’isolation croissante des rock-stars durant les 70’s.
Un ancien dirigeant d’Atlantic Records se souvient qu’à l’issue d’un concert de Led Zeppelin à Minneapolis, le guitariste Jimmy Page était déjà en train de se faire servir un homard Thermidor à bord du Starship sur la piste de décollage alors que la foule en délire réclamait un rappel dans le concert qu’il venait de quitter.
Il était fréquent pour les musiciens de s’engouffrer depuis leur hôtel en peignoir dans une limousine, direction le Starship, dans lequel ils prolongeaient leurs courtes nuits.
Pour les Rolling Stones en 1975, le Starship avait un avantage: celui de réveiller Keith Richards avant chaque concert, dans une période où il s’enfonçait de plus en plus dans la dope.

Elton John, perché sur le tarmac.

1977 fut la dernière année de bons et loyaux services du  Starship, avec la tournée de Led Zeppelin puis de Peter Frampton (celle de l’album « Frampton Comes Alive »).
On raconte que pour beaucoup de managers de groupes de rock le Starship était un indicateur de leur position dans le music business. Il était fréquent d’inviter des journalistes et des personnalités à bord, et tous les caprices étaient permis, comme par exemple partir manger un homard à Boston lorsqu’on est à Miami (Deep Purple).
Le Starship fut ensuite vendu à divers propriétaires, pour finir en pièces détachées en 1982. Entre-temps il y avait eu le 2e choc pétrolier: l’époque n’était plus aux tournées en super jets.
Il reste les photos et la musique de cette époque totalement déjantée.

Serum: la boisson dry-January friendly

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Après des fêtes bien arrosées, pour convenablement attaquer 2023, s”imposer un Dry January est la 1ère vraie bonne idée de l’année. Et pour aborder sereinement le jeûne éthylique, quoi de mieux que le CBD? Parmi les bonnes solutions détox, la rédaction a repéré une petite perle de bien-être : il s’agit de Sérum, une boisson bien corsée en cannabidiol créé par la jeune société française Shake It Easy.

Shake It Easy, spécialiste des cocktails créatifs nous propose son  “Sérum”, soit une boisson au thé noir, jus d’aloe vera, hibiscus, pomme et grenade, hautement dosée en CBD puisque chaque bouteille ne contient pas moins de 33 mg de CBD (le plus fort taux de CBD pour une boisson sur le marché français).

« Fabriqué en France avec amour » indique  l’étiquette. Voilà qui donne déjà envie de goûter le breuvage sans édulcorant ni colorants
Peu sucré et rafraîchissant, avec un goût de thé noir assez présent au début qui laisse ensuite place à la pomme, l’hibiscus et la grenade.
Il y a actuellement peu de boissons au CBD sans alcool disponibles dans l’Hexagone, et ce sont généralement des sodas ou des eaux aromatisées. Ici nous avons un vrai cocktail.

Le Sérum peut aisément se boire à tout moment de la journée, le CBD apportant un réel effet relaxant.
Comme toutes les boissons au CBD, il est préférable de le prendre régulièrement sous forme de cure pour en apprécier pleinement les effets à long terme sur la santé.

Véritable boisson de bien-être, sans THC, les autres ingrédients du Sérum ajoutent d’autre bienfaits, comme le jus de grenade connu pour ses vertus anti-inflammatoire et le jus d’aloe vera qui renforce le système immunitaire.

Le Sérum est disponible ici

Kif et nostalgie dans les cafés de Tanger.

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Parti au Maroc au mois de juin pour faire un dry january, notre journaliste globe-trotteur s’est retrouvé à la Mecque de la culture haschich : Tanger. Il nous emmène dans les hauts-lieux et recoins de ce temple de la culture hippie.

Tanger la blanche, ville mythique qui a vu défiler les écrivains de la beat generation, en encore Paul Bowles ou Jean Genet, est devenue dans les années 60 une destination prisée de la Jetset, notamment grâce à la socialite américaine Barbara Hutton.

Orlovsky, Bowles, Burroughs, Ginsberg, Alan Ansen, Gregory Corso et Ian Sommerville à Tanger.

L’héritière des magasins Woolworth donnait alors de délirantes fêtes costumées dans sa maison située au coeur de la médina.
Les hippies du monde entier y débarquent, la vie est très bon marché, l’atmosphère aussi cosmopolite que tolérante et le kif… toujours abondant

Les Rolling Stones aussi découvrent Tanger en 1967 grâce à leurs égéries Marianne Faithfull et Anita Pallenberg, et fréquentent assidûment les cafés de Tanger dont certains sont encore là aujourd’hui. Brian Jones, dont ce sera le dernier voyage découvre à l’occasion de son séjour les musiciens de Joujouka dans la vallée du Rif, avec qui il enregistre l’album « Pipes of Pan at Joujouka ».

Stone(s) à Tanger

C’est donc avec tous ces fantômes qui hantent encore la ville que je pars à la découverte des cafés de Tanger.
Au Maroc le cannabis sous toutes ses formes reste illégal, mais à Tanger si l’on évite les cafés-terrasse très en vue dans le centre, il est généralement toléré de fumer du kif.

Mick Jagger, médina de tanger, 1968

Pour retrouver un peu de l’ambiance du Tanger de la grande époque, il faut commencer par la terrasse de l’hôtel Continental, hôtel historique qui a vu passer Winston Churchill et beaucoup d’autres célébrités après lui. On raconte aussi à Tanger que Mick Jagger, qui était un visiteur assidu des fêtes de Tanger dans les années 70 a voulu acheter l’hôtel, mais la vente n’a finalement pas abouti.

L’hôtel garde encore tout son charme, et même s’il faut monter beaucoup de marches pour y accéder depuis le port, la terrasse est magnifique et on peut en toute tranquilité y fumer un spliff.

L’étape suivante est le quartier de la Casbah, dans les hauteurs de Tanger, on s’y perd facilement dans un dédale de rues mais ce n’est pas immense donc on retrouve son chemin.

Point de passage obligé de tous les hippies dans les années 60-70, le café Baba n’a pas changé depuis cette époque. Les chaises sont lézardées, les vitres embrumées. On y vient toujours pour boire un thé à la menthe et fumer du kif, en regardant au mur les photos de Keith Richards et de la reine de Suède entre autres.

Juste à côté se trouve le café Cherifa, c’est un café culturel où on peut lire des livres mis à disposition et admirer les oeuvres d’artistes locaux, et fumer du kif tranquillement, avec toujours un thé à la menthe.

Autre lieu incontournable, avec une vue magnifique, le café Hafa s’étale sur plusieurs niveaux de terrasse. C’est un lieu très fréquenté le weekend, avec beaucoup de familles, mais les fumeurs de kif y sont toujours les bienvenus, la maison fournit même des feuilles à ceux qui en ont besoin. Etant totalement en plein air et suffisamment spacieux, la coexistence avec les non-fumeurs au café Hafa est cordiale.

Un autre café agréable avec une belle vue est le café Azur, toujours dans le quartier de la Casbah, également kif friendly.

On pourrait aussi mentionner le restaurant de poissons Chez Abdou sur la plage à 20 Km de Tanger, qui a vu passer toute la jet set et qui reste une excellente adresse pour la qualité des poissons, l’accueil et l’emplacement de rêve.
Même si les grandes heures de Tanger sont passées, cette ville continue d’exercer sa fascination et les diverses grandes constructions en cours montrent que sa période d’endormissement n’est plus. Tanger n’a pas dit son dernier mot. Quant à moi, j’ai loupé mon avion, sans doutes trop plongé dans les volutes de la ville. Revenu 5 jours plus tard à Paris, je regrettais de ne pas avoir raté de nouveau mon vol.

French Touch CBD : Des produits du terroir au CBD venus du Languedoc

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Depuis 20 ans, le Languedoc, plus vaste région viticole de France, vit une vraie révolution qualitative de ses crus. C’est sur ce beau terroir que Zeweed a découvert un producteur de CBD aux cultures exclusivement faites en outdoor et des produits au chanvre bien-être aussi sains que délicieux.

La cannabiculture et la viniculture ont entre autres points communs le fait de ne donner le meilleur d’elles-mêmes que sur des terroirs de qualité. En témoignent les appellations d’origine contrôlée dans les régions viticoles de France et les productions de cannabis issues des comtés de Humboldt et Mendocino en Californie, de la vallée du Rif au Maroc ou celle de la Bekaa au Liban.

Si depuis les années 80 la culture indoor a pris un essor phénoménal, permettant de multiplier les rendements à grand renfort de produits chimiques, c’est encore en culture extérieure, sous le Soleil exactement, que l’on trouve les meilleurs produits.

C’est toujours sous le Soleil que l’on trouve les belles plantes…

Déjà connu pour ses vins de qualité, le Château de Viranel, qui exploite des vignes depuis 1551 dans la région de Saint-Chinian dans le Languedoc, compte aujourd’hui une production de chanvre en pleine terre avec une gamme de produits dérivés originale et gastronomique.

C’est entre vignes et garrigues qu’est née l’idée de cultiver un CBD de qualité, pour prendre soin simultanément de la peau, du corps et de l’esprit.

Le contrôle de la qualité n’a jamais été aussi invitant!

Tandis que les hommes de Viranel, Arnaud, Nicolas et Jimmy s’occupent du vignoble et de la culture du chanvre, les femmes du domaine, Léa et Karine se consacrent au cannabis bien-être au travers des marques « French Touch CBD » (fleurs et résines) et « Les Artisanes de Marie Jeanne » (tisanes et épicerie).
Si l’aventure du CBD à Viranel, entamée fin 2021, n’a que quelques mois, la gamme ne cesse de s’étoffer.

Parmi les produits de French Touch CBD, des thés et tisanes au CBD rehaussés d’ingrédients variés, tous riches en goût. Mention spéciale pour « La Rassurante » (chanvre, rooibos, fraise et framboise) et « La Détoxifiante » (chanvre, réglisse,  épices et artichaut) qui a conquis la rédaction.
French Touch propose aussi des bières au chanvre, des cookies et des berlingots, tous riches en CBD et de fabrication artisanale.

Coté épicerie, Léa et Karine proposent une huile d’olive au chanvre extra vierge d’une exceptionnelle qualité.
Produite localement par un oléiculteur voisin, cette huile contient 50 grammes de feuilles et fleurs de chanvre à haute teneur en CBD,  par bouteille de 250 ml. Grâce à un procédé d’extraction en 2 temps, cette huile est élaborée sans aucune adjonction d’eau.
Un vrai produit de haute gastronomie qui sublimera sans faute de goût un carpaccio ou un écrasé de pomme de terre.

Autre catégorie particulièrement intéressante, celle des super aliments au CBD avec trois produits : « antioxydant » (chanvre, hibiscus, citron et betterave), « immunité » (chanvre, gingembre, cannelle, écorce d’orange), et « inflammation » (chanvre, curcuma, gingembre et poivre noir) de remarquable facture .

Utilisables en smoothie, au petit-déjeuner dans un muesli ou encore pour préparer des desserts, ils allient délices gustatifs et bienfaits sur le corps comme l’esprit.

Une belle découverte que ces produits du Languedoc de French Touch CBD/ Les Artisanes de Marie-Jeanne, et de quoi inspirer de nombreux chefs qui pourront ainsi régaler leurs convives avec de bons produits au CBD du terroir de Saint-Chinian.

Le site de French Touch CBD est accessible ici

Les vignerons rebelles du Sancerrois

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Glou-Glou, c’est votre rendez-vous avec des vins nature venant de toute l’Europe, avec des cépages oubliés et d’ancestrales méthodes de vinification remises au goût du jour,  des crus sains à partager entre amis toute la journée.
Aujourd’hui, Sancerre et Pouilly-Fumé sont à l’honneur.

Etant pour quelques jours dans la région, j’en profite pour évoquer deux appellations prestigieuses du Val de Loire, qui se font face, de chaque côté de la Loire, Sancerre à gauche et Pouilly Fumé à droite.
Sancerre produit des rouges et des rosés issus du pinot noir, des blancs issus du sauvignon, Pouilly Fumé uniquement des blancs du sauvignon.
Les deux appellations exportent dans le monde entier, avec hélas une tendance à la standardisation, avec une acidité souvent exacerbée.
Heureusement quelques vignerons rebelles refusent cette standardisation, allons à la découverte de deux d’entre eux, l’un en Sancerre, l’autre en Pouilly Fumé.

Sébastien Riffault exploite depuis 2004 les 12 hectares de vignes du domaine familial à Sury -en-Vaux, sur la route de Sancerre.
En biodynamie depuis 2007, Sébastien cultive ses vignes de manière traditionnelle, avec l’aide de sa jument Ophélia. Les vignes datent de l’époque de son grand-père, plantées pendant la seconde guerre mondiale et Sébastien poursuit le style de culture pratiqué à Sancerre à cette époque, avant l’arrivée massive des produits chimiques dans les vignes dans les années 50.

Sebastien Riffault, bouquet à la main.

Les vignes de Sébastien sont reconnaissables de très loin car elles sont très enherbées, pratique qui a bien failli lui coûter le droit d’utiliser l’appellation Sancerre.
En effet, l’INAO (qui régule les AOC) stipule que les herbes ne peuvent dépasser une certaine hauteur car elles risquent d’entrer dans les machines à vendanger et être ainsi mélangées au raisin.
S’agissant de vignes vendangées uniquement à la main on mesure l’absurdité de la réglementation.

Au-delà de la culture en biodynamie, Sébastien se distingue totalement des autres vignerons de l’appellation par son habitude de vendanger tardivement (vers la mi-octobre).
A cette époque de l’année une grande partie des raisins est affectée par le botrytis (la pourriture noble), ce qui donne des arômes de bonbon et une couleur de miel aux vins.

Vendanges tardives et cheval à labour.

Cette pratique de vendange tardive, courante dans le sancerrois dans la 1ère moitié du XXème siècle a été abandonnée depuis car difficile à contrôler (on risque d’obtenir des vins liquoreux, ce qui n’est pas le but ici).
Les vins de Sébastien sont élevés 2 ans en cuve en inox puis 1 an en vieille barrique.
Les arômes de fruits confits et de bonbon résultant de la vendange tardive sont subtilement équilibrés par l’acidité et la minéralité du sauvignon.

Ces cuvées de sauvignon parfaitement “nature” portent des noms lituaniens en l’honneur de la compagne de Sébastien, selon les terroirs de type calcaire – Akméniné (“fait de pierres”), Auksinis (“doré”) –, marnes kimméridgiennes – Saulétas (“ensoleillé”) – ou silex – Skeveldra (“éclat de pierre”).


J’ai dégusté la cuvée Akméniné 2016 : au nez du miel, des fruits confits, un peu de camomille, de l’abricot sec, en bouche de la pomme, de la confiture d’abricot, du citron vert et quelques notes florales, avec une grande longueur en bouche. Un vin vraiment unique et très addictif.

 

Autre vigneron rebelle, Alexandre Bain, à Tracy-sur-Loire, sur le terroir de Pouilly Fumé, rive droite de la Loire, produit des vins très éloignés des standards de la région.

Son domaine créé en 2007 est devenu célèbre pour ses blancs très aromatiques aux arômes de fruits exotiques, reflets de leur terroir.
Tout comme Sébastien Riffault, Alexandre cultive ses 11 hectares en biodynamie, avec son cheval de trait « Phénomène ».
L’idéal d’Alexandre est de mettre en bouteille des vins 100% jus de raisins.

Alexandre Bain dans ses vignes

Sur certaines cuvées il y arrive chaque année, sur d’autres cuvées il est parfois contraint d’ajouter un peu de sulfites. C’est d’ailleurs le seul produit intrant qu’il s’autorise, aucun autre produit œnologique n’est utilisé.

L’attrait discret du cheval de trait

La dégustation de L d’Ange 2014 (36 mois d’élevage), zéro sulfite ajouté, est un grand moment :
Des notes d’agrumes frais, de fruits confits, un peu de miel, du jasmin, de pierre chaude, et une grande finesse en bouche. C’est un vin de partage qui apporte le sourire et la bonne humeur.

En 2015 les vins d’Alexandre ont été exclus de l’appellation Pouilly Fumé car l’INAO les a considérés oxydés. Ce sont pourtant des vins que l’on trouvait déjà à l’époque sur les plus grandes tables du monde et dont la demande surpassait la production.


Au bout de 2 ans de bataille juridique Alexandre a retrouvé le droit à l’appellation, et au bout du compte ses démêlés ont eu pour principal résultat de montrer le décalage entre une INAO prisonnière de réglementations obsolètes et des vignerons nature plébiscités dans le monde entier.
Aujourd’hui les vins de Sébastien Riffault comme ceux d’Alexandre Bain se vendent sur allocation, donc si vous en trouvez chez votre caviste, foncez !

A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures bachiques, avec une petite surprise.

Hip hop, jet-set & weed

Les années 90, c’est l’époque du gangsta rap et de la guerre East Coast/West Coast. Celle-là même qui coûtera la vie à Notorious Big et Tupac et faillit stopper net la prometteuse carrière de Snoop Dogg, inculpé de complicité dans un “drive by shooting”. Les 90’s, c’est aussi la décennie de l’acquittement d’O.J Simpson pour meurtre et l’avènement des stars du hip-hop en incontournables trend-setters. Flashback.

Pendant les années 90 les ventes d’albums de hip hop atteignent des ventes record et l’on voit apparaître une aristocratie du hip hop (Hip hop royalty). Les nouveaux moguls du hip hop (Jay Z, 50-cent, Russell Simmons, Sean Combs alias Puff Daddy puis Diddy, Snoop Dogg, Kanye West) ont soif de respectabilité et de reconnaissance.
Ils créent leurs marques de streetwear et  s’affichent avec de gros cigares et des bouteilles de cognac.
Mais ce n’est pas assez pour arriver au sommet de la société qui est encore majoritairement WASP ( blanche anglo-saxonne et protestante).
Lorsqu’en 1998 Diddy lance dans les Hampton’s (chasse gardée de la haute société blanche) sa White Party a l’occasion du Labor Day, peu s’imaginent que cet événement deviendrait un rendez-vous incontournable de la haute société américaine et internationale  avec des marques de luxe qui se bousculent pour être sponsors.

Diddy, Gastby des temps modernes

Le magazine Hollywood Reporter qualifie alors Diddy de « Gatsby des temps modernes ».Interrogé par un journaliste qui lui demandait si il avait lu le roman « Gatsby le Magnifique », Diddy lui répondit alors tout naturellement : « Pas la peine, je suis Gatsby ».
La White party de Diddy s’est depuis déplacée à Beverly Hills et à St Tropez et a donné tort à tous les habitués des Hampton’s qui annonçaient qu’une horde bruyante et vulgaire allait en finir avec leur lieu de villégiature privilégié.

Puff Gatsby en black in white

L’aristocratie du hip hop après avoir conquis les lieux préférés de la jet set et investi massivement dans le cannabis est maintenant passée à l’étape suivante : faire rentrer la weed dans les codes de la jetset.
Ainsi, au printemps dernier la campagne de Monogram, la société de distribution de cannabis de Jay Z recrée les images mythiques de Slim Aarons le grand photographe de la jetset avec des personnages qui fument de la weed au bord d’une piscine de villa paradisiaque.

Bro’s & ho’s in Palm Springs; la hype-hop attitude version West Coast.

Le film est magnifique et l’association avec Slim fonctionne à merveille, la weed se trouve ainsi élevée au même rang que le cognac et le cigare.

A$AP Rocky, fashion icon.

Cela marche d’autant mieux que la culture hip hop et son aristocratie jouissent à l’heure actuelle d’une influence considérable sur la mode.
Le légendaire tailleur de Harlem, Dapper Dan, qui était poursuivi par Fendi dans les années 80 pour usurpation de logo collabore aujourd’hui avec Gucci.
Virgil Abloh, le fondateur de Off White est le directeur artistique de Vuitton, Kanye West est au 1er rang de toutes les fashion weeks parisiennes, et continue à créer la surprise avec sa marque Yeezy, A$AP Rocky, rapper protégé de Snoop est adoubé par Kris van Asche et Raf Simmons et considéré comme une icône de la mode.
Forte de cette suprématie sur la musique et la mode, l’aristocratie du hip hop installe ainsi la weed dans un monde sophistiqué où les noirs étaient jusqu’alors peu représentés.
Nul doute que la campagne de Monogram est le début d’une nouvelle ère, comme la White party de Diddy l’a été à l’époque.
A suivre donc.

Buller au Soleil

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Alors que le thermomètre s’emballe et que la chaleur s’installe, une boisson saine et légère en alcool se pose comme la meilleure des réponses à apporter à notre corps comme à notre esprit. Oubliez le Ricard, remballez votre rosé trop sucré et vos bières bedonnantes:  la vraie bonne idée de l’été, c’est le Pet’ Nat’ !

Un peu comme le vin orange le Pet’ Nat’ est issu d’une tradition millénaire.
Dans le processus de fermentation alcoolique, le sucre est transformé en alcool par les levures.
Pour faire un Pet Nat on arrête la fermentation alcoolique à la moitié (en baissant la température à moins de 10°) avant de mettre les jus en bouteille.
Lorsque la fermentation reprend avec l’augmentation de la température, le sucre restant va être consommé par les levures et dégager du CO2. C’est ainsi que l’on obtient ce pétillant naturel.

Cette « Méthode Ancestrale » est historiquement bien antérieure à l’invention de la Méthode Traditionnelle du Champagne.
Jusqu’à une époque récente, les vignerons produisaient du Pet Nat en petite quantité pour eux-mêmes et leurs amis.
Aujourd’hui à la mode, mais pas snob pour autant, « cousin rock » du champagne, convivial à souhait et toujours naturel, le Pet Nat a en quelques années ringardisé le crémant et autres vins effervescents.

A un prix entre 8 et 15 euros, la bouteille de Pet Nat est plébiscitée à l’heure de l’apéro.
Léger en alcool, avec parfois un peu de sucre résiduel, le Pet Nat est un vin de copains, très (trop) facile à boire.
De toutes les régions et de toutes les couleurs ; blanc, rouge, rosé ou orange, en monocépage mais aussi en assemblage, sec ou doux, il y a des Pet Nat pour toutes les occasions.
Dangereusement addictifs, ils seraient aussi responsables de la conversion de bon nombre de buveurs de bière au vin.

On trouve des Pet Nat dans toutes les régions viticoles de France, mais aussi en Italie, en Espagne, en Autriche ou en Allemagne.
En France c’est dans le Val de Loire qu’ils sont les plus nombreux, grâce au cépage chenin blanc qui se prête à merveille à cette méthode.
De très bons exemples sont aussi à goûter en Alsace, dans le Languedoc, dans la vallée du Rhône et en Provence.
Allons buller au soleil !

 

Quelques recommandations de vignerons avec d’excellents Pet Nat :

Loire

Domaine de l’Oubliée.
Les Valseuses

Domaine Philippe Gilbert
L’Emoustillant Rosé

Domaine Mosse
Mousse à Moussette

Alsace

Domaine Clé de Sol
Balten’ Bulle

Languedoc

Domaine Beirieu
Glou Glou

Anne & Jean-Claude Beirieu
13 Grand Rue, 11300 Roquetaillade
04 68 31 60 71

Un petit tour dans la vallée du Rif

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Alors que le Maroc a légalisé la production de cannabis thérapeutique à l’exportation, notre journaliste sans frontière s’est rendu dans la vallée du Rif, où l’industrie du haschich assure 80% des revenus locaux et fournit plus de 80% du taga vendu en France. Reportage.

“Chefchaouen est la seule ville dans la région qui dispose d’une infrastructure pour accueillir des touristes, c’est donc là que je prends rendez-vous pour retrouver celui qui m’amènera visiter une ferme de kif.
Surnommée « la ville bleue », Chefchaouen est à 115 km au sud-est de Tanger, en passant par Tetouan. C’est la ville la plus touristique de la région, même si en cette saison et avec les restrictions liées au Covid, les touristes se font plutôt rares.
J’arrive dans une ville aussi sublime que calme, dont le bleu uniforme des rues vides n’est perturbé que par le contraste des orangers qui bordent les voies.

C’est dans un magasin d’antiquités/souvenirs de la medina que j’ai rendez-vous avec Ali*, le guide recommandé par mes amis de Tanger et qui m’accompagnera toute la journée
Aux alentours de 15h, nous partons à pied vers la montagne située au-dessus de Chefchaouen, en direction de la ferme. La randonnée, réputée facile,  est particulièrement agréable sous les douces températures de ce début novembre.

Direction une ferme de cannabis, kilomètre zéro de la route du haschich

Après trois quart d’heure de marche, nous arrivons à une petite maison où nous attend Redouane, un homme d’une trentaine d’années dont la famille cultive le kif depuis 3 générations.
Il nous accueille dans son salon où sa femme nous apporte du thé, avant que nous ne passions dans la pièce arrière qui ressemble à un local de stockage. Avant de pénétrer dans la pièce, Redouane me demande de laisser mon portable dans le salon: je ne pourrai pas prendre de photos.
Grosse déception.  j’aurais aimé être prévenu avant…que faire maintenant? Maintenant que je suis là, autant voir de quoi il retourne: la marche -aussi délicieuse fut-elle-  n’aura pas été vaine.

Nous entrons dans une pièce mal éclairée et bien encombrée de sacs en plastique remplis d’herbe séchée.
Redouane nous fait avancer jusqu’au fond de la petite salle, allume une lampe sur une étagère et nous montre un grand seau recouvert de gaze sur lequel il place deux grosses poignées d’herbe séchée qu’il recouvre d’un sac plastique transparent.  Il sort ensuite 2 grandes baguettes et commence à tambouriner vigoureusement sur l’herbe.
Redouane nous montre ensuite la poudre qui est tombée dans le seau à travers la gaze, nous la fait sentir avant de la chauffer avec son briquet. Au bout de quelques secondes, la poudre commence à devenir collante.  Il en fait une boulette qu’il nous fait passer.

Pollen directement extrait des fleurs (photo d’illustration)

Nous repassons ensuite au salon où Redouane place le hasch dans une pipe de 30 cm de long pour la dégustation.
Content d’avoir pu assister au processus traditionnel de fabrication du hasch, même si déçu de ne pouvoir avoir pu prendre de photos de la visite, je remercie Redouane et sa femme et repars avec mon guide vers Chefchaouen. La nuit a beau être tombée, dans ma tête, le Soleil brille comme jamais.”

*le prénom a été changé
En bonus, Kif-Kif, l’excellent reportage de Jacques Henri Bidermann, Philippe Lachambre et Olivier Pousset sur le haschich et sa culture autour de la petite ville de Ketama.

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