ZEweed

La revue de presse

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Après une petite pause estivale, l’équipe de la rédaction vous revient avec une revue de presse aussi verte que fraîche.
Au menu de ce lundi 22 août : des sénateurs français qui demandent la légalisation du cannabis, un podcast de la radio France Inter sur le même thème, des anglais qui se verraient bien voir prescrire de l’herbe, la Jamaïque qui vole au secours des petits cultivateurs de Ganja, le président Colombien qui veut en finir avec la prohibition de la marijuana et Hong Kong sur le point d’interdire le commerce de CBD.

France : 31 sénateurs de tous bords politiques demandent la légalisation du cannabis.
Plus 30 sénateurs des groupes socialiste, écologiste et républicain ont appelé à un référendum sur la légalisation du cannabis en France. Si le pays des droits de l’homme continue d’appliquer une des politiques les plus répressives d’Europe, il est aussi celui qui compte le plus grand nombre de consommateurs d’herbe sur le vieux continent.
La lettre, co-signée de 31 sénateurs et publiée dans Le Monde, explore plusieurs options de légalisation, rejetant celle de la dépénalisation. Les 31 sénateurs progressistes appellent au lancement d’une vaste consultation (sous forme de référendum) visant à légaliser la consommation adulte du cannabis en France.
L’article du journal Le Monde est disponible ici.

Royaume-Uni : Selon une récente étude, une large majorité de Britanniques envisagerait d’utiliser du cannabis à visée médicale.
La plupart des Britanniques envisagerait d’utiliser du cannabis pour traiter des conditions médicales, en particulier s’il est prescrit par un médecin, rapporte une nouvelle étude.
L’enquête, menée auprès de 4 000 personnes, est considérée comme la plus importante du genre jamais menée au Royaume-Uni.
Menée par la clinique privée de cannabis Mamedica, le sondage a ainsi révélé que la plupart des Britanniques (60%) envisageraient d’utiliser du cannabis médical au lieu des médicaments traditionnels.
L’étude a également précisé que 89% des Britanniques envisageraient ou seraient intéressés par un traitement au cannabis s’il était prescrit par un médecin (bien que 59% ne sachent pas que le cannabis est disponible sur ordonnance). Depuis 2018, il est légal de prescrire du cannabis en Grande-Bretagne.
L’article de Yahoo News Uk est accessible ici.

Colombie : Le président Petro jette les bases d’une légalisation du cannabis récréatif.
Conformément à ses promesses de campagne, le président Gustavo Petro emprunte le chemin d’une légalisation du cannabis récréatif. c’est lors du congrès des maires du Pacifique que le chef d’Etat a précisé ses intentions alors que plusieurs voix de la majorité comme de l’opposition le rejoignent sur ce point, à l’instar du sénateur Gustavo Bolivar, qui a été un des premiers à défendre le projet.
Le président a proposé, en plus de la légaliser la production de cannabis sans licences, que la Colombie devienne une puissance dans cette industrie , “‘il ne faut pas laisser les multinationales canadienne garder les dollars et faire les plantations de cannabis” a conclu Gustavo Petro lors du même discours.
L’article de Publimetro est disponible ici.

Jamaïque : Le ministère du Commerce et de l’Industrie recommande au gouvernement de soutenir financièrement les petits producteurs de cannabis.
La commission rattachée au ministère du Commerce et de l’Industrie Fair Trading Commission (FTC) recommande au gouvernement de créer un mécanisme de financement pour les petits cultivateurs de cannabis.
La recommandation fait suite à la publication d’une étude de marché sur l’industrie du cannabis qui a révélé que le financement est l’un des principaux obstacles rencontré par les producteurs.
Le rapport de la FTC, qui a été publié en août, indiquait que “les décideurs devraient envisager d’établir [une] source de financement pour encourager une entrée/expansion plus facile du commerce légitime du cannabis“.
L’agence précisé le caractère crucial d’un tel financement, les entrepreneur peinant à accéder à des prêts par le biais d’institutions financières encore réticentes à investir dans le secteur.
La recommandation a également été formulée compte tenu du fait que l’accès du cannabis produit légalement pour l’exportation est susceptible d’être entravé par de nombreux traités visant à réduire le commerce illégal de cannabis.
L’article du Jamaica Observer est disponible ici.

Hong Kong : L’interdiction de vente et possession de CBD imminente. 
En juin, le gouvernement de Hong Kong, qui est théoriquement semi-autonome de la Chine continentale, avait dévoilé un projet de loi visant à interdire la fabrication, l’importation, l’exportation, la vente et la possession de produits à base de CBD.
Le projet de loi est venu après que Pékin a annoncé l’année dernière une interdiction des cosmétiques contenant du CBD.
Les autorités ont fait valoir que le CBD peut se décomposer en THC dans des «conditions de stockage normales» et pourrait devenir une porte d’entrée pour les jeunes pour prendre des drogues illégales.
Ces mêmes pouvoirs publiques affirment également que plus d’un tiers des quelque 4 000 échantillons de CBD testés contiendraient des traces de THC, molécule prohibée dans l’Empire du milieu.
L’article de My Droll est disponible ici

France : Faut-il légaliser le cannabis?
Dans un podcast d’une heure sur le thème “faut-il légaliser le cannabis?” la radio France Inter se propose de donner des éléments de réponse en présence du docteur Nicolas Authier, qui pilote l’expérimentation du cannabis thérapeutique, de Ludovic Mendès (député LREM de la Moselle), d’Arnaud Robinet (maire LR de Reims), de la chercheuse Marie Geoffrey ou encore du sénateur LR de le Drôme Gilbert Bouchet.
Le lien vers le podcast est ici.

 

Faites bronzer vos neurones au son de la dernière compile Zeweed

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Qu’il est bon de courir pieds nus sur le gazon et rouler dans l’herbe l’été. Pour fêter les jours au zénith du bonheur et des vacances,  Zeweed vous invite à vous envoler haut perché au son de notre quatrième compilation, en accès direct ici:

Bonne écoute!

 

Bonne écoute!!

La rédaction

Ocean Vert : toute la (bio)tée du CBD

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Le CBD est furieusement tendance et particulièrement dans le domaine de la cosmétique. Mais quelles sont ses vertus et ses limites ? Pourquoi est-il de plus en plus populaire chez les marques ? Pauline Durepaire, responsable du développement commercial chez Océan Vert Distribution répond à nos questions. Votre peau peut se mettre à l’Haze.

« Le cannabidiol est réellement au cœur de notre entreprise » entame Pauline Durepaire alors que nous commençons notre entretien.
« L’activité principale de l’entreprise est l’expertise autour des phytocannabinoïdes, ce sont les molécules présentes dans la fleur de chanvre. Comme se sont des molécules qui sont utilisées depuis peu en France et en Europe, nous sommes, en quelque sorte sur de l’innovation. Une grosse phase de recherche et de développement a été nécessaire pour identifier les meilleurs extraits de chanvre » poursuit cette belle trentenaire qui travail depuis 2019  pour la marque Océan Vert, pour qui la démarche Éco-responsable est un des fondements de l’entreprise. « Les extraits sont issus de cultures européennes, qui sont responsables, biologiques et pour lesquelles l’extraction est faite de façon écologique également. »

Océan Vert travaille, aujourd’hui, « avec une centaine de professionnels qui achètent les produits en marque blanche, c’est-à-dire, que l’on va fabriquer des produits pour eux, dont les formules nous appartiennent. On s’occupe également de développements sur mesure. » Cette entreprise travaille « à la fois pour les professionnels et aussi pour le grand public.» Mais pourquoi le CBD est-il aussi attractif ?

Une molécule qui s’adapte !

“En cosmétique, le CBD est intéressant pour tous les types de peaux”. Véritable produit caméléon, Pauline nous explique que le CBD peut-être à la fois «anti-oxydant, protecteur et sébo-régulateur ». Il peut donc contribuer à la réduction des marques de vieillesse, mais aussi de stress et de fatigue. Il permettrait également de réguler la production de sébum, à l’origine des imperfections comme les brillances, les boutons ou encore les points noirs. car en plus de s’adapter aux besoins de la peau, le CBD s’adapte aussi au produit.

« C’est une molécule qui est très intéressante pour justement créer différents soins, qui vont être adaptés à tous les types de peaux. Il peut être incorporé dans tous les types de galéniques. En cosmétique, la galénique est le type de texture. On peut donc utiliser le CBD dans des huiles, des gels, des crèmes ou dans des baumes. » précise la jeune Bordelaise.

On parle du CBD comme « homéostatique ».  C’est donc une molécule qui va venir soutenir l’équilibre général du corps. En ce sens, « elle peut s’adapter à n’importe quelle personne en fonction de ses propres besoins. » Elle va venir réguler votre propre équilibre. Et ça, « à la fois par voie interne, quand on l’utilise dans les huiles sublinguales mais aussi en cosmétique, quand on l’utilise par voie cutanée. » C’est une molécule qui va être « en quelque sorte, adaptogène. » Elle va s’adapter à vous, « c’est pour cela qu’on ne réagit pas tous de la même façon. »

D’un point de vue technique, le CBD n’a pas beaucoup de limites. « La limite est plutôt au niveau commerciale puisque c’est un actif qui est très coûteux par rapport à des actifs cosmétiques classiques» nous indique Pauline.

En général, la concentration de CBD dans les produits sur le marché est « en dessous de 5 % » parce que plus on augmente la concentration plus le coût sera élevé. « Nous, sur la matière qu’on utilise, des tests cliniques ont été réalisés sur des concentrations assez faibles de CBD et on voit déjà une efficacité ! »

Cette molécule offre beaucoup de possibilités. Le CBD n’est pas un produit miraculeux qui va régler tous vos problèmes de peau. Une bonne hygiène de vie est indispensable pour décupler les vertus du CBD. Mais il peut être une bonne alternative à certains produits chimiques.

Vers un avenir plus green

Océan Vert Distribution privilégie une croissance durable et éco-responsable en réduisant l’impact environnemental durant l’extraction, la fabrication et le conditionnement. Ce sont sur ses principes que Sensilia, leur marque de cosmétiques, est née. ” Nous allons bientôt commercialiser une gamme de huit soins qui sont tous certifiés biologiques .”
Cela se traduit notamment par la naturalité des produits et des actifs. « En cosmétique, de manière très concrète, toute la gamme est certifiée COSMOS organique. C’est une certification qui est délivrée, en l’occurrence, par Ecocert. » .

Chez Ocean Vert , tout est clean, tout est green.

Cette certification garantit, au minimum 20 % d’ingrédients biologiques dans les formules. Pauline enchaîne : « Nous sommes sur une concentration bien plus élevée. Par exemple, sur nos sérums, nous sommes à plus de 95% d’ingrédients bio dans le produit. On a vraiment des standards de qualité très élevés. Toute la gamme est certifiée biologique et naturelle. » Le CBD peut se décliner à l’infini : « On travaille des produits sur mesure pour le soin de la peau, le bien-être intime… C’est assez varié. On fait beaucoup de choses ! » (Rires)
Et vous, quand est-ce que votre peau se met au vert ?

Valentine Jalote

Le site d’Ocean Vert est accessible ici

Le chocolat bonheur Zeweed est arrivé!

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Le bonheur à Pâques, c’est du Soleil, du bien-être et du chocolat. Il n’en fallait pas plus pour que Zeweed se mette aux marmites pour vous proposer un condensé de plaisirs pluriels au CBD.

Made in France dans la plus pure tradition des maîtres chocolatiers, notre Chocolat Bonheur est fait à partir des meilleurs cacao et de chanvre CBD full spectrum.

Dans le détail, chaque boîte contient 26 chocolats répartis de la façon suivante:

  • 8 mendiants chocolat au lait, aux pistaches d’Iran, abricots moelleux français et noix d’Auvergne,
  • 10 rochers pralinés.
  • 8 citrons confits au chocolat noir de Tanzanie, 64% de cacao.

Le chocolat au lait est belge et les citrons confits d’origine française.

Prix TTC : 44 euros.

Le lien pour commander le Chocolat Bonheur est ici

La leçon du Dr. Moon : les noms de variétés de Ganja.

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De la Super Cheese à la Matanuska Thunderfuck en passant par la Stephen Hawkins, les noms des variété de cannabis sont aussi nombreux que surprenants. Certains de ces noms, comme l’Acapulco Gold, ont été transmis par descendance. D’autres, comme la Jack Herer sont des références à une personne. Et des labels comme la Lemon Haze ou la Blue Dreams indiqueront plutôt les saveurs ou effets à venir. Pas facile de s’y retrouver.
Petit guide des noms de variétés et de leur raison d’être .

L’idée de donner des noms propres à la Ganja a commencé dans les années 1960 lorsque les cultivateurs rapportaient des quatre coins du globe et vers les Pays-Bas ou les US,  des souches dites Landrace.
Acapulco Gold, Durban Poison,  Colombian Gold , Panama Red et Afghan Kush sont devenus les piliers du breeding cannabique, des aïeuls de la belle plante qui forgeront les quelque 26 000 variétés aujourd’hui disponibles.
Ces variétés Landrace, au nom basé sur leur origine géographique, ont ensuite été sélectionnées et développées pour produire une plus large gamme de croisements génétiques. Les motivations de ce métissage sont à trouver dans un désir de procurer de nouveaux effets, saveurs, résistance aux maladies et produire des rendements plus importants.

De l’origine des noms modernes de weed.
Chaque breeder a une méthode différente pour baptiser sa création, souvent en mixant, plus ou moins bien, le patronyme des souches parentales.

En exemple:
Poison OG x GSC ( Girl Scout Cookies) = Suicide Girl
Blueberry x White Widow = White Berry
OG Kush x Bubble Gum = Bubba Kush

Dans d’autre cas, le nom d’une variété est représentatif de ses effets, comme Blue Dream, qui combine Blueberry et Haze et offre au cannabis-aficionados un état  «rêveur».
Un nom peut également parler des autres attributs de la souche. Par exemple, White Widow, Granddaddy Purple et Key Lime Pie parlent tous de traits physiques, comme une abondance de trichomes blancs, des feuilles violettes colorées ou un puissant arôme d’agrume.
Dans d’autres cas, le nom d’une variété est un hommage direct, comme Jack Herer ou Ringo’s Gift, nommés respectivement en l’honneur d’un activiste notoire de la cause cannabique et d’un sélectionneur de variétés fortes en CBD.
A cette famille de weed célébrant les  grands hommes verts, la nomenclature des souches peut également être des plus aléatoires. Squiblica, Zombie OG et SleeStack, par exemple, n’ont aucun rapport avec qui ou quoi que ce soit… mais pourquoi pas ?
Dans la grande famille des noms de weed, on peut  également trouver des variétés qui portent les noms de people et icônes de la culture pop, aussi bien satiriques ( Charlie Sheen, Bob Saget) que révérencieux (Michael Phelps OG, Gupta Kush, Stephen Hawkins), ou à visée purement commerciale (Khalifa Kush, Margaret Cho-G).

Des AOC de la weed ?

A mesure que le marché de la weed se développe, les producteurs, loi du billet vert oblige, souhaitent garder pour eux telle ou telle variété et le nom qui s’y rattache.
Ce qui soulève la question de savoir comment un producteur produisant -par exemple-  de  l’OG Kush au Colorado, délimitera son phénotype par rapport aux producteurs produisant leur propre variété d’OG Kush en Californie ou au Massachusetts.
Surtout si le nom, ultra-connu, est la seule chose à laquelle le commun du stoner peut se raccrocher, faisant fît de telle ou telle spécificité régionale.
C’est dans ce contexte que des appellations d’origine sont en train de faire leur apparition, mettant l’accent sur des zones de production mythiques comme Humbolt ou Aspen.
Mais qu’en est-il des noms de variétés eux-mêmes? Quel tournant pourrait prendre l’industrie dans la façon dont nous utilisons des noms omniprésents comme Blue Dream, Sour Diesel, Granddaddy Purple et des milliers d’autres?

La réponse dans le second épisode des leçons du Dr Moon.

En bonus, le titre d’Afroman en hommage à la Thunderfuck, variété qui pousse en Alaska.

 

 

Comment faire du tofu de chanvre.

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Dans le cadre de l’émission « on va déguster »,  diffusée sur France Inter et disponible en intégralité ici, Linda Louis est venue présenter aux auditeurs français son livre « Super Chanvre et CBD ». L’occasion pour la passionnée de botanique de partager une recette de tofu aux graines de Cannabis Sativa L. et pour nous de prendre soin de notre corps.

Les ingrédients pour faire 300 grammes de tofu de chanvre:

  • 150 g de graines de chanvre décortiquées
  • 150 g d’eau
  • 1 pincée de sel
  • 1 feuille de chanvre (optionnelle)

Le mode d’emploi pour y parvenir:

Mixez les graines de chanvre avec l’eau et le sel jusqu’à l’obtention d’une pâte bien onctueuse.
Tapissez le fond d’un petit moule en Inox® (carré 15 x 15 cm ou rond, de type tiffin – lunch box indienne en Inox® empilable) d’une feuille de papier sulfurisé légèrement huilée. Versez-y la crème de chanvre. Si vous avez des feuilles de chanvre fraîches dans votre jardin, posez-en une dessus.

Faites cuire à la vapeur pendant 15 minutes. Il est important de couvrir avec un couvercle bombé pour que les gouttes d’eau ne tombent pas sur la crème de chanvre.
Si vous avez un couvercle plat, utilisez cette technique japonnaise : tendez d’abord un torchon sur la casserole puis posez le couvercle par-dessus.

Vérifiez la cuisson du tofu qui doit être ferme et rebondissant au toucher.
Sortez le moule et laissez refroidir.
À l’aide d’un couteau pointu, décollez les bords puis démoulez le tofu.
Retirez la feuille de papier sulfurisé.

À ce stade, le hempfu peut être cuisiné directement car il est très ferme.
Placez-le sinon au réfrigérateur dans une boîte hermétique (ou dans le moule de cuisson).

Bon App’!

 

Linda Louis, Super Chanvre et CBD, éditions Alternatives, est disponible en cliquant sur ce lien

 

Ze Green Docs: Home (2009) et Strain Hunters (2009)

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Alors que la COP 26 vient de s’ouvrir, Zeweed vous propose un double feature bien vert avec “Home” et “Strain Hunters”, deux docus planants pour prendre un peu de hauteur. Bonne projection!

Home (2009) : écrit et réalisé par Yann Arthus-Bertrand, produit par Luc Besson, ce superbe 90 minutes se penche sur les liens qui unissent l’homme à la Terre. Conçu comme un carnet de voyages, le film est constitué uniquement d’images aériennes (la terre vue du ciel, thème totem d’Arthus Bertrand) et d’une voix off qui chante la beauté de notre planète.

Les sujets abordés sont tous en relation avec l’environnement : l’accès une eau potable, la déforestation, la fonte des glaces ou encore l’épuisement des ressources naturelles, des axes abordés avec ce bel optimisme qui caractérise le réalisateur.
Des images époustouflantes à voir et à revoir sans modération.

Strain Hunters (2009) : Arjan Roskam et son équipe de chasseurs de variétés de weed nous emmènent en Jamaïque, à la recherche de « landrace », ces phénotypes de cannabis naturels, jamais altérés par la main de l’homme. Dans cet épisode « le King of cannabis » flanqué de son regretté acolyte Franco Loja parcourra en très bonne compagnie monts et vallées de l’île de Marley, afin de trouver et mieux comprendre la culture d’une des Ganja les plus célébrée et chantée par Bob, Peter, Jimmy et les autres : la Jamaïcan Purple, AKA Ganja Supreme.

Bonne séance !

La rédaction.

Marché noir : coup de froid sur les fours

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Concurrencés par les livraisons à domicile prises via WhatsApp ou Signal, sérieusement pénalisés par la pandémie,  les ventes de weed en points fixes perdent du terrain. À l’heure des packaging collectors, des livreurs branchés sur tous les réseaux sociaux et d’un service plus rapide que Deliveroo , les “fours” sont de plus en plus délaissés. Enquête sur le déclin du street-deal.

La nuit, la ligne 4 du métro est désormais animée de son charme du vintage … et l’indisponibilité de mes livreurs. Je descends à la station Simplon dans le 18ème. Le point de vente est à 200 mètres. Ils sont trois dans la rue, mais n’ont plus rien. Direction le terrain central (ou four, dans le jargon) à 20 minutes à pied. Le trajet est étonnamment bien balisé. Un premier guetteur nous indique un trou dans le mur qui donne sur un parking aux lampadaires cassés. Le seul endroit éclairé est un hall d’immeuble où sont assis une dizaine de personnes.

« Seuls les clients montent ». 6 étages, je laisse mon pote y aller. Il y a un monde fou pour un jeudi soir : je regrette presque le métro en heure de pointe. C’est une vraie industrie qui tourne « 24 sur 24, 7 jours 7 » : guetteur, vendeurs, gérants pour une centaine de clients par jour. Impossible de différencier les uns des autres. Surpris, je me retrouve à indiquer un étage à des acheteurs.

La livraison à domicile, secteur en plein essor

La livraison à domicile n’est pas un phénomène nouveau mais il a connu une nette  augmentation depuis 2012. Soit la restructuration d’un secteur qui s’adapte et achève sa transformation digitale en empruntant tous les codes du marketing (promotion des clients fidèles, centre d’appel pour répartir les livreurs, estimation du temps de trajet, pubs régulières et relances – avec des photos parfois dignes de L’Oréal -, sans parler des emballages de plus en plus attractifs. Preuve en est la campagne de communication sous l’égérie du rappeur Mister You qui vendait la qualité du produit sur une vidéo Snapchat.

Le coup de grâce pour les “terrains” ?

L’affaiblissement des fours par les opérations de polices et le développement de ces nouvelles techniques de vente transforme le marché : le « démantèlement de points de vente a poussé les dealers à aller à la rencontre des clients » précise une publication Tendance de 2016.

Les clients sont en effet réticents à « s’exposer » en allant sur place (contrôle de police, qualité aléatoire du produit…). Le luxe du cocooning bedo/série a de quoi attirer ! Bien qu’il faille pour cela consentir à acheter au minimum pour 50€. Création d’une nouvelle fracture socio-économique ? Les clients ne pouvant pas se permettre de mettre autant constituent un public pour les terrains et explique leur maintien.

Malgré tout, la pandémie et le confinement ont donné le coup de grâce aux pratiques des fours alors que l’Office anti-stupéfiants a constaté « un recours massif aux réseaux sociaux ». L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies s’est par ailleurs alarmé des conséquences sur le long terme de la pandémie et du risque de « renforcer la dématérialisation des marchés de drogues ».

Elliot

Ze Green Doc: Planet of the Humans (2020)

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Centrales biomasse inutiles, voitures électriques à l’empreinte carbone désastreuse, panneaux solaires éphémères… Dans «Planet of the Humans», dont il est le producteur, le cinéaste engagé Michael Moore démystifie le mythe des énergies vertes. Disponible gratuitement en ligne, le documentaire démontre si besoin est que “la seule énergie propre, c’est celle qui utilise moins d’énergie”.

Avec son “Planet of the Humans”, Moore s’en prend cette fois au capitalisme vert et pointe du doigt les prophètes de ce faux green qui nous mèneraient droit dans le mur.
Parmi les heureux élus de cette discutable écologie, Van Jones, le conseiller environnemental de Barack Obama, Elon Musk, le constructeur de voitures électriques, Robert F. Kennedy Jr, avocat environnemental ou encore l’ancien vice-président Al Gore, qui aura réussi à convaincre Richard Branson (Virgin) d’investir 3 milliards de dollars dans cette énergie que l’on dit verte.

A la question: “Al Gore est-il un prophète?” Branson répondra par un jeu de mots entre «prophète» et «profit», phonétiquement similaires en anglais. Au delà du calembours, c’est cette confusion même que le film souligne, non sans succès.

Bonne séance !

https://www.youtube.com/watch?v=Zk11vI-7czE