En 2001 la législation Portugaise décriminalisa le cannabis ainsi que les autres drogues.
Ce qui veut dire que vous pouvez détenir une quantité qui sera considérée comme étant vouéeà une consommation personnelle.
Au delà de cette limite, vous serez passible de poursuites judiciaires.
Pour autant et après tant d’années, il existe toujours un paradoxe entre ce qui est écrit dans les textes et ce que vous êtes autorisés à posséder.
En effet et selon la loi, la consommation de cannabis est considérée comme un crime.
Mais avoir vingt-cinq grammes est permis.
C’est d’ailleurs la quantité maximum qu’une personne peut posséder, bien qu’il soit interdit de fumer dans des espaces publiques.
Ce qui n’empêche pas un demi million de portugais de fumer de la ganja en l’achetant à des amis ou à des étrangers
Un non-sens qui souligne l’urgence de réviser la législation en vigueur concernant la légalisation du cannabis à des fins récréatives.
Depuis 2017, le contexte politique au Portugal invite à amender cette loi afin qu’elle permette enfin à tout un chacun de se procurer de l’herbe depuis une source aussi légale que fiable.
Il y a une an un texte en faveur de la consommation de cannabis à fins thérapeutiques à été voté. Rendant cette consommation possible pour les usagers ayant une ordonnance, ainsi que l’autorisation de faire pousser de la ganja, pour des cultivateurs qui doivent malgré tout se voir renouveler leur permis de faire cultiver cette herbe chaque année. Il y a une semaine, la société canadienne Tilray a annoncé avoir loué 20 hectares de terrain à Alentejo (au sud du Portugal) pour y produire un cannabis à usage thérapeutique.
L’entreprise nord américaine prévoit par ailleurs d’agrandir ses plantations de marijuana, tant le climat et le bas coût de la main d’œuvre sont propices à un tel essor, avec des prix nettement plus attractifs que dans les autres pays de l’Union Européenne.
Personnellement, je pense qu’à moins de considérer ouvertement l’éventualité d’une légalisation de l’usage récréationel de la weed, le sujet demeurera tabou, et ce naturel médicament restera confiné à l’ombre, faute d’avoir pu librement en parler et informer le public, faute de dispositions adaptées à cet effet.
La consommation de cannabis, que ce soit pour ses propriétés médicales relaxantes ou récréatives, devrait être pour tout un chacun le fruit de son libre arbitre.
Une décision d’adulte et de citoyen responsable, à l’abri de toutes poursuites judiciaires comme de tout imbroglio administratif.
Manuel Chau