Arnaque, beusherie et botanique

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La troisième et dernière saison de Family Business est disponible sur Netflix depuis le 8 octobre. Au programme : de l’humour, une famille déjantée et beaucoup de cannabis. Retour sur cette série à l’humour bon enfant qui raisonne étonnement avec l’actualité.

Qu’obtient-on en mélangeant une écriture acérée, un des meilleurs castings français de ces dix dernières années et un beau budget Netflix ?
Une véritable pépite télévisée qui nous propose de suivre les aventures de la famille Hazan alors qu’elle essaye de s’imposer dans le business du cannabis.

Divertissement efficace et complètement fou

Quelques années après la très regrettée série américaine Disjointed (qui parlait d’un dispensaire de cannabis), mais bien avant le très mauvais En passant pécho, sortait Family Business, une création du comédien/réalisateur Igor Gotesman, le jeune créateur qui s’est fait connaître grâce à la mini-série Casting(s) co-écrite avec Pierre Niney, pour Canal +.

Contrairement à “Marseille” (la première création Netflix française), les saisons sont courtes, presque nerveuses, avec seulement 6 épisodes qui passent à une vitesse folle.
Cela peut sembler un désavantage, mais c’est ce qui a sauvé cette création, qui bénéficie d’un format à l’anglaise. Ainsi, la première saison (la plus faible) sert d’introduction à cette famille aussi dysfonctionnelle que soudée, qui tente de passer de la boucherie au cannabis (en renommant le commerce “la beucherie”) dans l’espoir d’une prochaine légalisation.
Un plan assez étrange… Mais qui fait sens, quand on découvre qu’il est concocté par l’éternel optimiste qu’est Joseph (le poilant Jonathan Cohen, qui s’est fait connaître grâce à son personnage culte Serge le mytho et à La Flamme), sous l’impulsion des “sources sûres” de son amie la délicieusement démente Clémentine – le meilleur personnage de la série – avec l’aide de son père, le magistral Gérard Darmon.

C’est à travers à son casting et à l’alchimie qu’elle dégage que cette série brille. Les personnages évoluent (certains passant même le cap de la parentalité), leurs relations influent directement sur les intrigues et c’est finalement ensemble qu’ils survivent le mieux à toutes les calamités.
Après tout, rien ne vaut un joint partagé .
Fun fact : les acteurs fument en réalité des herbes de provence.

Réelle fiction

La série est indéniablement dans l’air du temps : pas mécontente d’avoir prédit la une du Nouvelle Obs dédiée à la légalisation du cannabis (qui est parue 8 jours avant sa sortie), elle est aussi sortie en même temps que des rapports d’économistes appuyant les effets très positifs d’une telle légalisation sur l’économie.


On peut aussi évoquer un article de la très réputée agence israélienne JTA (Jewish Telegraph agency), qui a vanté les louanges de cette série représentant les juifs vivant en France et l’a comparée à un Breaking Bad gaulois, en bien plus relax, cannabis oblige.
C’est, depuis “Marseille”, la première série Netflix française à avoir eu les faveurs d’une publication dans la presse internationale…Et pour de bonnes raisons.

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Collaborateur mystérieux à la plume acérée et a l'humour noir, Mike est notre spécialiste de la pop culture. La rumeur raconte qu'un agité bien connu des francophones se cacherait derrière ce pseudo.

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