Jardins associatifs: le plusieurs power

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Et si le luxe c’était un petit coin de verdure ? Dans nos villes grises et bétonnées, une révolution écologique se met en place : les jardins associatifs.
Des espaces communs, qui sont présents dans le monde entier et qui sont aussi écologiques que sociaux. Zeweed vous présente ces espaces verts qui appartiennent à tous ceux qui en prennent soin.

Chez nos amis Français, cette initiative date de la fin du XIXème. Les jardins ouvriers (qui changeront de nom après la seconde guerre mondiale pour devenir des “jardins familiaux”) sont des oasis de verdure mis à la disposition des classes populaires par les municipalités.
L’idée est d’offrir une plus grande égalité sociale, les espaces verts étant jusque-là réservés aux plus aisés, qui peuvent s’offrir des maisons avec jardins, des résidences secondaires et des départs à la campagne.
Alors que la nourriture manque, c’est le jardin qui offre à l’ouvrier de quoi nourrir sa famille… Tout en l’éloignant des lieux de débauche, comme le cabaret dans lequel il dépense tout son solde.
Derrière un progressisme certain, des relents de paternalisme s’échappent malgré tout du compost primordial du concept.
De nos jours, l’esprit du jardin communautaire subsiste. Dans certains quartiers populaires, comme à Font-Vert à Marseille, ces espaces sont parfois à l’origine d’une véritable métamorphose dans la communauté qui les héberge. C’est ce que montre un reportage extrait d’une émission de nos confrères de France 2, diffusé en 2016 :

 

Le jardin associatif y est à la fois la source d’échanges (chacun apprenant aux autres les techniques et les bonnes pratiques qu’il a acquises précédemment), d’économies (les habitants du quartier ayant accès à des légumes frais à moindre coût) et il noue même un tissu social, comme le montre le méchoui à la fin de la vidéo.
Une petite fête qui sert de “récompense”, pour féliciter les bénévoles de leur travail sur le jardin, toute une année durant.

Différentes configurations existent, l’association Le jardin des possibles propose, de son côté, une version hédoniste et focalisée sur le développement durable : le jardin partagé.
Sur les terres d’un couvent à Royan, en France, les bénévoles montent de véritables œuvres vertes, réminiscentes des jardins à la française ; et ils ont aussi la possibilité de cultiver leur propre arpent de terre (sous la supervision d’un jardinier plus aguerri).
Autour de ce jardin, des événements culturels sont montés, comme des expositions, des ateliers de yoga et des initiations pour les plus jeunes.
En sensibilisant les enfants à ce qu’apporte la nature, c’est un véritable cercle vertueux qui se met en place pour le bénéfice de toute la communauté.
Leur jardin permet aussi de diminuer la masse des déchets de la commune, puisqu’un espace de compost ouvert à tous permet de jeter les restes de nourriture, pour en faire de l’engrais.


On retrouve des projets similaires en Belgique, en Allemagne, au Canada, au Japon et en Angleterre, mais mon préféré est sans hésiter le plus poétique de tous, à Paris.
Dans la petite ceinture (qui était auparavant réservée aux trains qui faisaient le tour de la ville, jusqu’en 1934) de nombreuses parcelles ont été aménagées par des associations de quartier dans les 14ème et 18ème arrondissements de Paris. 
Un espace longtemps laissé à l’abandon, qui est devenu un poumon salutaire pour la ville lumière.
Qui a dit qu’on ne pouvait pas rendre les transports en commun agréables ?

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Collaborateur mystérieux à la plume acérée et a l'humour noir, Mike est notre spécialiste de la pop culture. La rumeur raconte qu'un agité bien connu des francophones se cacherait derrière ce pseudo.

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